Le Real Madrid aborde la saison 2025-2026 avec un effectif stabilisé, composé de 25 joueurs, un par poste en moyenne. Une seule exception, le côté gauche de la défense, où trois joueurs (Fran García, Carreras et Ferland Mendy) sont en concurrence pour une place de titulaire, même si la nouvelle recrue Alvaro Carreras est pressentie pour occuper ce poste. Mais c’est bien sûr l’aile droite de l’attaque que la densité est la plus marquée.
Quatre joueurs offensifs au profil polyvalent : Arda Güler, Rodrygo Goes, Brahim Díaz et Franco Mastantuono sont susceptibles d’y évoluer régulièrement, rapporte AS. Une richesse qui oblige le staff madrilène à jongler entre gestion de l’effectif, profils tactiques et développement individuel.
Güler, l’option hybride au profil technique du Real Madrid
Arda Güler représente l’une des pièces centrales du projet madrilène. D’abord aligné comme un ailier lors de son arrivée, l’international turc a progressivement été repositionné dans l’axe par Xabi Alonso, notamment lors de la dernière Coupe du monde des clubs, où il a cumulé plus de 400 minutes comme milieu axial ou offensif. Sa qualité technique, sa vision et sa capacité à jouer entre les lignes en font un meneur naturel lâche AS.
Cependant, Güler reste capable de jouer à droite, son poste d’origine. En deux saisons, il y a été aligné 31 fois, contre 25 apparitions dans l’axe. Lorsqu’il est positionné sur le flanc, il apporte des solutions en rentrant sur son pied gauche, en distribuant ou en frappant. Une polyvalence précieuse, mais qui peut aussi freiner son ancrage dans un rôle fixe.

Brahim Díaz, le joker tactique sous-exploité
À 26 ans, Brahim Díaz présente un profil complémentaire. Ambidextre, il peut évoluer sur les deux ailes, en soutien de l’attaquant ou même en meneur excentré. Lors du dernier mondial
Des clubs, il a été utilisé de manière sporadique, jouant davantage à gauche (notamment contre Pachuca et le PSG), un peu à droite (contre Al Hilal), et restant sur le banc lors des matches face à la Juventus et Dortmund.
Ses qualités en un contre un, sa conduite de balle soignée et sa capacité à provoquer les défenseurs en font une option sérieuse, notamment dans les matches où chaque détail peut faire la différence. Sans être un joueur décisif constant, Brahim est capable de débloquer des situations par ses inspirations et ses coups de génie. Reste à voir s’il bénéficiera d’un temps suffisant, qui pourrait lui permettre d’éclore.

Mastantuono, la promesse argentine
Franco Mastantuono est le nom qui fait saliver les observateurs à Madrid. Recruté en provenance de River Plate, l’ailier de 18 ans, gaucher évoluant à droite, est perçu comme un investissement tourné vers l’avenir. Il a déjà marqué l’histoire en devenant le plus jeune international argentin depuis juin dernier, à seulement 17 ans, 9 mois et 22 jours.
Avec un style de jeu similaire à celui de Güler, conduite de balle, vision du jeu, capacité à casser les lignes, il peut également évoluer dans l’axe, en meneur de jeu ou en relayeur avancé insiste AS.
Son rôle immédiat au Real devrait rester limité à une phase d’adaptation, mais une montée en puissance rapide pourrait rabattre les cartes et pousser le staff à revoir son organisation offensive.

Rodrygo, un cas particulier pour Xabi Alonso
Le cas de Rodrygo est le plus complexe. L’international brésilien, grand artisan du sacre en Ligue des champions 2024 et habitué au poste d’ailier droit sous Carlo Ancelotti, sa place de titulaire indiscutable semble désormais menacée.
Lors de la Coupe du monde des clubs, il n’a été titularisé qu’une fois, avant de disparaître dans la rotation. Son absence du onze de départ lors du récent amical contre le Tyrol malgré un but inscrit en fin de match, en dit long sur sa perte d’influence.

Pourtant, Rodrygo avec le Real Madrid, c’est 68 buts pour 269 apparitions, et alors que le club cherche à alléger sa masse salariale et à faire de la place aux jeunes, un départ serait désormais envisagé, surtout avec l’intérêt croissant des clubs anglais. Le club ne s’opposerait pas à une vente, à condition qu’une offre jugée suffisante arrive d’ici à la fin du mercato.
Djamel BENNACER