Non épargné par la crise liée à la pandémie de la Covid-19, le Real Madrid avait calmé d’entrée de jeu les supporters en annonçant, par la voix de son président emblématique, qu’il n’y aurait pas de transfert « galactique » cette saison, et ce, alors que le secteur offensif du Real Madrid recherche un second souffle.
Dans les faits, on a pu attester des propos de la direction madridista. En effet, jusqu’à une semaine avant la fin du mercato, c’était le calme plat du côté des arrivées mis à part le transfert de l’Autichien David Alaba (29 ans, 3 matches et 1 passe décisive toutes compétitions confondues depuis le début de cette saison), arrivé libre du Bayern Munich. Pendant ce temps, Jesus Vallejo (24 ans), Dani Ceballos (25 ans), Gareth Bale (32 ans) et Luka Jović (23 ans) étaient de leur côté de retour de prêts.
Un dégraissage important
C’est surtout dans le sens des départs que le club faisait plus parler de lui. Car après 671 matches disputés et 101 buts marqués sous la tunique blanche, Sergio Ramos, qui était en fin de contrat, quittait le navire en direction du PSG après avoir tout gagné sur le plan collectif. Son compère Raphael Varane lui emboîtait le pas quelques jours plus tard en signant à Manchester United contre 50 millions d’euros, alors qu’Arsenal bouclait définitivement le transfert de Martin Odegaard après un prêt de 6 mois concluant du côté de Londres.
Parallèlement, plusieurs joueurs sont prêtés. Le latéral Álvaro Odriozola va jouer une saison en Italie, à la Fiorentina. Les milieux Brahim Díaz et Takefusa Kubo sont quant à eux prêtés respectivement à l’AC Milan et à Mallorca. Quant à l’attaquant Borja Mayoral, il poursuivra son aventure en prêt du côté de l’AS Roma.
Le Real Madrid remplissait son portefeuille et se dirigeait vers un second mercato consécutif calme et tranquille… avant qu’il ne surprenne le PSG dans les derniers instants du mercato et dégaine pour Kylian Mbappé.
Le poker Mbappé
Après avoir vu Mbappé refuser systématiquement de prolonger, le PSG, fort de son recrutement historique (Messi, Sergio Ramos, Wijnaldum, Hakimi, Donnaruma), était engagé un peu plus sereinement dans un compte à rebours jusqu’en janvier 2022, date d’expiration du contrat de Mbappé. C’était sans compter sur l’offensive inattendue et impressionnante du Real Madrid.
En effet, à moins d’une semaine de la fin du mercato, le club soumet une première offre de 160 millions d’euros au PSG pour le champion du monde qui ne rêve que de Madrid. Le club parisien refuse mais le Real Madrid insiste. Le club madridista surenchérit alors de 20 millions d’euros. Toutefois, le PSG reste inflexible. Dans un suspense tenant tous les médias en haleine, la Casa Blanca fait une ultime offre de 200 millions d’euros pour le joueur à qui il reste moins d’un an de contrat, dans les dernières heures du mercato. Une offre boudée par les Parisiens qui conservent donc l’attaquant français, mais qui choquent complètement les presses ibériques et anglaises.
Vraisemblablement, sauf incroyable retournement de situation, Mbappé arrivera libre au Santiago Bernabeu à l’été 2022.
Camavinga, loin du lot de consolation
Suite au refus du PSG de négocier pour Kyllian Mbappé, le Real Madrid recrute la jeune pépite française, Eduardo Camavinga (18 ans), dans les tous derniers instants du mercato. La Casa Blanca acquiert l’ancien joueur du Stade rennais pour 31 millions d’euros (hors bonus). Le club derobe ainsi le joyau au nez et à la barbe du PSG qui lorgnait également sur le milieu de terrain français.
Un lot de consolation ? Loin de là, car le jeune international Français (3 sélections, 1 but) représente l’avenir du football à son poste. Et plus encore, dans le cas où Mbappé débarquerait à Madrid libre l’été prochain, le Real Madrid se sera renforcé en recrutant deux cracks à « seulement » 31 millions d’euros et pourrait miser les 200 millions d’euros refusés par le PSG pour consolider son effectif à coup de recrutement galactique (Haaland ?).
Somme toute, le Real Madrid aura enregistré un bénéfice financier de 47 millions d’euros lors de ce mercato estival 2021. Un bilan de nature à donner le sourire à la direction au vu du contexte économique international.
Prudence Ahanogbe /@AhanogbePruden1
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