La bonne série doit continuer. Le Real Madrid est sur cinq victoires consécutives face à l’éternel rival. La dernière fois que le FC Barcelone s’est imposé, c’était le 2 mars 2019 au Santiago Bernabéu. Une éternité footballistique tant les deux équipes n’ont plus grand-chose à voir aujourd’hui. Dans la même veine, le Real Madrid n’a fait que monter en puissance depuis ce 0 à 1 concédé à domicile, il y a trois ans.
Les Madridistas ont été vainqueurs de la Liga en 2020, puis demi-finalistes de la Ligue des Champions l’an dernier. En première partie de saison, les hommes d’Ancelotti écrasaient la concurrence en Europe et en championnat. Après un petit trou d’air suivant le retour victorieux de la Supercoupe d’Espagne, ils ont remis le pied à l’étrier. Les coéquipiers de Karim Benzema, absent pour ce soir, sont sur une moyenne d’environ 3 buts inscrits par match depuis un mois. Dans LaLiga, ils n’ont plus connu la défaite depuis le 02 janvier face à Getafe. Contre les hommes de Xavi, maintenir ce rythme sera une question d’honneur.
Des absences et des forces à réorganiser
Pour le choc, Ferland Mendy ne sera pas disponible. Il a été touché dans la rude bataille face au RCD Mallorca en début de semaine. Pour le remplacer, les madridistas pourront compter sans problème sur la présence et l’efficacité de Nacho. Efficace et serein face au PSG puis à Majorque, le canterano assure une permanence pleine de leadership dans la défense blanche. Rodrygo et Benzema ont également été touchés lors de la rencontre face aux insulaires. Si le Brésilien semblait blessé à sa sortie, il a pu reprendre rapidement l’entraînement. Pour le buteur français, il ne prendra pas part à la fête. On sait qu’Ancelotti ne fait pas appel à ses hommes s’ils ne sont pas à 100%. Cela avait déjà animé le débat sur la présence éventuelle de Toni Kroos face au PSG.
Derrière ces absences, il a été demandé au Mister comment il comptait composer son équipe face au FC Barcelone. En conférence de presse, le manager italien a répondu que les solutions étaient variées. Il en a profité pour expliquer qu’il avait déjà essayé Rodrygo et Isco en tant que numéro 9 de substitution. Questionné sur le possible changement de style de son équipe, il a répondu : « Le style du Real Madrid doit être celui qui incarne les caractéristiques des joueurs. Toutes les équipes réfléchissent à ça. C’est pourquoi je n’exclus rien et j’essaie de mettre les joueurs à l’aise. Je ne vais pas les forcer. Pour moi, le football n’est pas seulement un style ou une identité. Je peux tout faire ici, car cette équipe a beaucoup de qualité. Elle peut proposer beaucoup de choses. » Dans ce duel, la domination de la colonne vertébrale Kroos-Casemiro-Modrić aura pour but de réguler, comme à son habitude, l’agressivité madrilène sur le pré.
Gagner à tout prix pour conquérir l’Espagne
Dans ce choc, on pourrait voir les madridistas jouer plus bas, comme à l’aller face au PSG. Les qualités individuelles des joueurs du FC Barcelone étant globalement moins élevées que chez les Parisiens, le visage montré pourrait être différent avec ce schéma. Mais que l’on soit clair, dans un Clásico, il est peu probable de voir ça. Car face à l’antagoniste préféré des hommes en blanc, le but n’a jamais été de simplement gagner. L’intérêt d’un tel match est de montrer une domination, la plus écrasante possible, sur l’adversaire. À chaque édition, la rencontre homérique cherche à définir les meilleurs de la péninsule. Don Carlo a évoqué l’intérêt statistique, niveau classement, de la rencontre en conférence de presse. Mais, ce dernier n’est pas dupe. Pour les madridistas, ce soir, il faudra gagner à tout prix. Cela est plus profond qu’un avantage au classement.
Pour ce qui est de la domination évoquée, elle est largement en faveur des hommes de la Capitale. Premier sans équivoque dans LaLiga, ils restent également sur une belle série face aux Blaugrana. Avec déjà 5 victoires consécutives gravées dans le marbre face aux Catalans, les coéquipiers de David Alaba peuvent continuer d’écrire l’histoire. La dernière fois qu’une équipe avait remporté 6 Clásico d’affilée, c’était Madrid entre 1962 et 1965. À l’époque, Paco Gento et ses coéquipiers enchaînent même avec 7 victoires. Une série qui constitue un record dans l’histoire du plus grand choc entre club du monde. Mais, les records sont faits pour être battus. Si les Rois d’Europe veulent le décrocher, cela nécessite d’abord une victoire devant les cœurs passionnés du Bernabéu.