Les 13 étoiles du Real Madrid étaient alignées

À Stamford Bridge, le Real Madrid de Carlo Ancelotti a montré la recette qui permet au Real Madrid de dominer l’Europe depuis presque 70 ans.

Chelsea

par | 7/04/2022 | 0 commentaires

L’histoire les a portés. Auparavant marqué par une coupe aux grandes oreilles, le palmarès européen des clubs s’affiche aujourd’hui par un ballon étoilé sur les manches des joueurs. À Stamford Bridge, cette constellation a brillé de mille feux. Que cela soit l’animation offensive, le schéma tactique ou la qualité technique des joueurs, tout était au rendez-vous hier côté madridista. Avec Federico Valverde positionné en « faux ailier droit », les hommes de Carlo Ancelotti ont semblé avoir trouvé la merveilleuse formule de la potion magique. Une mixture qui n’avait encore jamais été développée à ce point cette saison.

Face aux Blues, le plan était parfait

Touché par le Covid, Don Carlo n’était pas certain d’être sur les bords de la Tamise ce mercredi. Pourtant, coupés de tout contact physique avec leur entraîneur, les joueurs avaient laissé planer le doute sur un plan concocté à distance par le Mister. En conférence de presse, Thibaut Courtois précisait que leur panoplie de jeu était varié et concluait par un énigmatique « mais je ne peux pas en dire plus. » Le lendemain, la fameuse confiance ressentie par les joueurs s’est fait sentir. Souvent représenté comme un simple meneur d’homme, l’ancien milaniste a prouvé qu’il pouvait aller encore plus loin.

Car si les performances individuelles ont beaucoup aidé face à Chelsea, la machine madridista a eu l’air particulièrement bien huilée. Pour cause, un élément attendu depuis longtemps a été ajouté avec grande réussite au XI nacré. Le match fait office de démonstration, l’apport d’un Federico Valverde sur le flanc droit soulage à merveille Luka Modrić et Dani Carvajal. Le croate semblait être encore particulièrement en forme au moment de mettre les barbelés en fin de match. Le latéral droit a, lui, pu s’exprimer offensivement. La peur de laisser un couloir aux mains des assauts londoniens ne hantait pas son esprit. Pour cause, l’Espagnol n’avait plus la nécessité d’effectuer autant d’effort, de replis et de courses horizontales que depuis le début de saison. Pour la soirée européenne, le canterano peut remercier son coéquipier uruguayen.

Don Carlo a finalement frappé

Il y a encore deux ans, le Real Madrid paraissait enfermé dans son schéma tactique. Percussion en contre et centres vers la surface représentaient une grande majorité des offensives sous le maillot blanc. La qualité intrinsèque des hommes de Zidane rendait les rencontres injouables pour leurs adversaires. Depuis, le football a évolué. Les amoureux du Santiago Bernabéu avaient peur que le XI meurt avec ses idées, entraînant le club dans sa chute. Mais il n’en fût rien. Le retour de Zidane et Ancelotti a permis de briser cette dynamique. Comble de l’histoire, ce sont eux même qui avaient installé ce schéma désormais obsolète. Comme un devoir rendu au club, ils sont tous deux venus relancer la machine avant que la nouvelle génération n’arrive.

Le chemin a été long et douloureux. Malgré les victoires, les critiques fusent envers Don Carlo. À juste titre ou non, le public des Rois d’Europe n’échappe pas à sa réputation d’éternels insatisfaits. L’exigence reste l’un des maîtres mots associés au club de la capitale espagnole. Lors de ce quart de finale aller, le public à vibrer derrière ses hommes, qu’ils soient joueurs ou entraîneurs. Comme portés par 120 ans d’histoires nationales et 70 années européennes, le Real Madrid a montré au monde qu’il n’a jamais été et ne sera jamais un petit club. La gestion pleine d’expérience et l’excellence technique mêlée à la fougue de la jeunesse, tout cela a broyé les champions d’Europe. Une démonstration qui montre que derrière les doutes et les échecs, il n’a qu’un seul club qui siège, balle au pied, sur le trône continental.