Camavinga : « J’ai compris que ça serait différent de Rennes »

Eduardo Camavinga a concédé une interview à France Football où il revient sur sa magnifique première saison au Real Madrid.

Camavinga

par | 14/05/2022 | 0 commentaires

Dès la première ligne du papier, France Football le présente comme le « super sub d’un Real Madrid renversant ». Et effectivement, c’est ainsi qu’on peut définir la première saison de Camavinga dans le plus grand club au monde. Le Français s’est parfaitement accommodé à son rôle de remplaçant de luxe, le 12e homme parfait lorsque l’équipe a besoin d’un second souffle pour aller chercher la remontada. L’intégration dans le groupe s’est faite parfaitement, et cela se voit sur le terrain. Camavinga apporte une vraie plus-value au Real Madrid et l’avenir du joueur au sein du club est plus que prometteur.

Son premier toro : « Pour ma première séance collective, je m’étais dit : « Eduardo, essaye de ne pas te retrouver trop souvent au centre. » Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas réussi. »

La Supercoupe d’Espagne et sa célébration : « Au moment où l’on rentre au vestiaire, je réalise alors que ce sera très différent de Rennes. À l’époque, quand on gagnait un match, on faisait n’importe quoi. Ici, ce n’est qu’après les très grosses victoires que les émotions peuvent déborder. »

David Alaba : « C’est un chic type, comme on dit. Plus sérieusement, c’est quelqu’un qui te parle et t’aide beaucoup. On a une très bonne relation. Mais je peux vous dire que si je fais quelque chose de mal, il va me le faire savoir fermement. »

Sur les trois tauliers du milieu : « Ils se comportent super bien avec les jeunes. Ces gens-là ont une telle confiance en eux qu’ils ne se sentent jamais vraiment menacés. Et puis, Ancelotti excelle dans le management… »

Sur son intégration avec les anciens : « Honnêtement, tout le monde m’a mis à l’aise, sans exception. Et puis, je crois que je suis plutôt sympathique et ouvert, non ? Quand j’ai une question, je vais la poser. Que ce soit à Toni, à Luka ou aux autres. Et, forcément, quand tu vas vers les gens, ils viennent plus facilement à toi. C’est une vraie chance d’apprendre le métier aux côtés de ces joueurs-là ».

Sur Luka Modrić : « Luka, il a un instinct, une vision de ouf, ce n’est pas un Ballon d’Or pour rien. Il te sort des trucs avec son extérieur du pied, pff… Moi, si je tente des choses pareilles, je me « fais » une cheville. Mais il me transmet tout le reste, oui. Il attaque autant qu’il défend, donc je m’inspire de la manière dont il se déplace. »

Sur Toni Kroos : « Toni, il lâche des passes de malade. Vous voyez les matches, mais à l’entraînement c’est pire. Alors, tu regardes et t’as forcément envie de faire la même chose. »

Sur Casemiro : « « Case », quand je joue 6, il me dit de garder mon calme. Et, surtout, de ne pas prendre de carton trop tôt pour ne pas avoir à changer mon jeu par la suite. »

Sa façon d’être : « Je sais, on me le dit tous les jours, en plaisante le principal intéressé. Mais je suis quelqu’un qui vit les choses avec un peu de détachement. Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis « je-m’en-foutiste » mais c’est presque l’idée. Il ne faut pas se mettre trop la pression… »

Sur son évolution au Real Madrid : « Est-ce que ça vous transforme, huit mois au Real ? Ouais, quand je me vois torse nu dans des vidéos, je me rends compte que j’ai pris. (Rires.) Ah, c’est le plus grand club du monde, hein ! Ce n’est pas rien. Tout va plus vite sur le terrain, dans ton développement, partout… Mais c’est comme tous les jobs, en fait : si tu es dans un top environnement et qu’en plus tu t’y sens comme à la maison, tu évolues rapidement. »

Son perso sur FIFA : « Ah mais si vous me voyiez jouer à FIFA… Je ne suis pas le même qu’en vrai, je me transforme. Dans le jeu, j’ai une vitesse de fou, je fais des tout droit, je ne défends pas ! Je campe devant ! Du coup, j’ai des stats de dingue. Mais, dans la vraie vie, car il faut savoir revenir à la réalité, je crois que tu dois désormais savoir tout faire. En tous les cas, quand tu joues milieu. »