Un No man’s land à droite
Dans la lignée de la saison 2021-2022, le Real Madrid est semblable à un homme en béquilles. Faute d’ailier droit de métier expérimenté et de classe internationale, Carlo Ancelotti bricole et titularise à nouveau Federico Valverde au poste d’ailier droit, dont l’utilité et la générosité ne sont plus à prouver. Dans le cadre d’une grosse affiche, et surtout en prenant en compte la perspective de ne pas avoir le ballon, ce choix tactique est on ne plus pertinent. En revanche, face à un bloc bas comme hier soir en Andalousie, le savoir-faire d’un véritable ailier manque cruellement à droite.
Viní Júnior est l’éclaircie des soirées ténébreuses de Liga au-delà de 22h00. Peu en réussite hier soir dans le dernier geste, sa qualité de percussion, ainsi que sa manière de s’infiltrer dans la défense adverse pour y semer la zizanie sont les éléments cruciaux qui amènent l’égalisation madrilène. Seulement voilà, Viní Jr. évolue à gauche, et n’a pas de pendant naturel à droite. Avec un profil percutant et créateur, le Real Madrid ne serait pas autant en difficulté face aux blocs bas.
À la 51e minute, Viní talonne pour Karim Benzema. Ce dernier centre, mais personne n’est à la réception au second poteau. Il est vrai que Fede Valverde se précipite pour récupérer le cuir, mais cet espace laissé libre par l’adversaire, mais surtout vide de présence offensive madrilène, symbolise ce manque. La fenêtre estivale du mercato n’est pas terminée. La nécessité de recruter un nouvel attaquant polyvalent et/ou pouvant jouer comme numéro 11 est de plus en plus criante.
Alaba : quand David sauve Goliath
Beaucoup semblent l’oublier, mais David Alaba est un génie du football. Outre son parcours exceptionnel, sa précocité au plus haut niveau, ou encore sa polyvalence ahurissante, la qualité de pied du défenseur autrichien reste son arme numéro une. À peine entré en cours de jeu, le numéro 4 madrilène botte un sublime coup-franc pour donner une courte avance au Real Madrid. Un deuxième but (en deux matchs officiels) salvateur de David qui sauve le Goliath du football mondial. Son coup de patte fait certes tomber la foudre sur l’Estadio de los Juegos Mediterráneos dans la nuit andalouse, mais il rappelle deux choses : le souvenir de Miguel Gutiérrez, et l’apport quasi-inexistant de Ferland Mendy face à une équipe bien regroupée.
Miguel Gutiérrez, récemment parti au Girona FC, n’avait pas la confiance de Carlo Ancelotti. En dépit de sa tendresse sur le plan défensif, le canterano possède malgré tout d’excellentes qualités techniques sur le plan offensif. Une somme de points fort idéale contre les formations resserrées, qui manque au Real Madrid jusqu’à l’entrée de David Alaba. Ses centres manquent dans ce type d’oppositions, et contrastent avec l’inefficacité dans l’exercice de Ferland Mendy. Le latéral français, remplacé par le héros du soir, reste un défenseur hors pair notamment dans le volume de jeu et les courses. Malgré plusieurs combinaisons avec Viní Júnior, aucune n’a vraiment abouti. Passé complètement à côté de son match, l’ex-joueur de l’Olympique Lyonnais est une solution dans les grosses rencontres, et un problème concernant les affiches censées être plus abordables sur le papier.
Prochain match : déplacement compliqué à l’Estadio Municipal de Balaídos, pour y affronter le Celta de Vigo à l’occasion de la deuxième journée de la Liga.
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