Que faut-il savoir du Real Betis ?

Pour la quatrième journée de LaLiga, le Real Madrid jouera au Santiago Bernabéu pour la première fois cette saison en recevant le Real Betis Balompié, deuxième du championnat. Pour ce match, Le Journal du Real vous dresse le profil du futur adversaire des Madridistas.

Real Betis

Depuis deux saisons, le Real Betis truste les places européennes du championnat espagnol, après plusieurs années de galères passées en Segunda División (deux titres en 2011 et en 2015). Entraînée par Manuel Pellegrini, ancien coach de Villarreal (2004-2009) et Manchester City (2013-2016), la formation andalouse a connu une énorme hype la saison passée grâce à un jeu alléchant et un soutien sans faille de la part de ses supporters.

Cette belle saison 2021-2022 s’est ponctuée par une victoire finale en Copa del Rey, la première depuis 2005. Les ambitions sont claires pour la fin de saison, obtenir une place qualificative pour la Ligue des champions.

Une force de frappe clinique

3/3. Hormis son adversaire de samedi, le Real Betis est le seul club de LaLiga qui a remporté ses trois premiers matchs cette saison. Pour accomplir cette performance, Los Verdiblancos ont dû se défaire d’Elche, de Majorque et d’Osasuna. Certes, ces équipes n’auront pas les mêmes objectifs que le Betis cette saison, mais tout point pris est bon à prendre, surtout quand on a la possibilité d’obtenir une qualification en LDC à l’issue du championnat (ce qui est arrivé qu’une fois dans l’histoire du club, lors de la saison 2005-2006).

Sur les deux derniers matchs, le Real Betis a inscrit 3 buts pour 4 tirs cadrés. Une statistique qui montre bien à l’efficacité de son attaque, notamment de Borja Iglesias, actuellement meilleur buteur de La Liga avec quatre réalisations. À 29 ans, le buteur espagnol semble bien installé en tant que titulaire pour la saison et doit faire face à la concurrence de Willian José. L’attaquant brésilien a signé définitivement cette saison chez les Beticos pour 10 millions d’euros après avoir passé un an en prêt la saison passée.

Il faut souligner également l’efficacité défensive des joueurs de Pellegrini (1 seul but encaissé en trois matchs). Celle-ci n’a connu aucun changement cet été, Álex Moreno ayant finalement décidé de rester, et a vu l’arrivée en renfort de Luiz Felipe, l’international italien ayant signé gratuitement après avoir quitté la Lazio de Rome. En constante progression depuis deux saisons, le Real Betis souhaite s’installer de manière pérenne dans le haut du tableau espagnol, mais dans le football moderne, il est compliqué de voir les choses en grand, sans moyens financiers conséquents.

Un groupe peu renouvelé, un club en proie à des soucis financiers

L’effectif du Real Betis est rempli de talent et il suffit de voir les joueurs qui composent le onze titulaire de l’équipe pour s’en rendre compte : Nabil Fekir, Sergio Canales, Guido Rodríguez… La formation andalouse se repose sur des bases solides avec de nombreux joueurs présents depuis plusieurs années au club comme Joaquín, 41 ans, revenu au club en 2015. Le club détenu par Ángel Haro n’est pas réputé pour dépenser des sommes astronomiques lors des périodes de mercato et celui de cet été ne déroge pas à la règle avec 18 millions d’euros dépensés pour les arrivées de Willian José ou encore de Luiz Henrique (18 ans, Fluminense). En supplément, Luiz Felipe, défenseur central venant de la Lazio, a signé gratuitement cet été.

Ce mercredi, Mundo Deportivo a déclaré que les plus gros salaires de l’effectif ont dû revoir leurs prétentions salariales à la baisse afin d’inscrire Willian José dans l’équipe de cette saison. Il faut dire que malgré les départs de Marc BartraJoel Robles, Diego Lainez et Cristian Tello, uniquement 1 250 000 € sont venus renflouer les caisses du club. La formation sévillane comptera sur ses éléments offensifs que sont Nabil Fekir ou Juanmi (meilleur buteur tcc du club en 2021-2022) pour les mener loin en Europa League (dans le groupe B avec l’AS Roma, HJK Helsinki et Ludogorets) et peut-être dans le top 4 en mai prochain. Mais le rythme effréné de cette saison unique en son genre pourrait porter préjudice aux joueurs de Manuel Pellegrini, avec un banc moins fourni que celui de ses concurrents directs, le Séville FC et Villarreal, il sera compliqué d’accomplir l’objectif C1 dès cette saison. Mais ce qui est sûr, c’est que le Real Betis Balompié a encore de très beaux jours à venir dans les mois à venir. 

 

Médric Bouzermane