Pour la première rencontre à domicile de la saison, les Madridistas vont avoir un gros morceau à digérer : le Real Betis Balompié. En ce début de saison, la formation andalouse est la seule à avoir remporté tous ces matchs en plus du Real Madrid. À la fin des 90 minutes réglementaires, il n’en restera donc plus qu’une seule ou aucune en cas de match nul. Alors, l’écurie championne de LaLiga pourra-t-elle conserver ce petit matelas confortable avant de se tourner vers l’Europe ?
Une bataille promise au centre du pré
Quel meilleur test pouvait-on avoir après les matchs particulièrement bien réussis de début de saison ? En effet, après le départ de Casemiro, la continuité au milieu était sans nul doute l’origine première des questionnements autour du XI initial. Aurélien Tchouaméni est-il assez mature pour assurer la relève dans l’axe ? La titularisation prochaine de ce dernier poussera-t-elle Toni Kroos sur le banc au profit d’Eduardo Camavinga ? Et enfin, le vrai-faux positionnement de Federico Valverde sur l’aile droite empêche-t-il l’Uruguayen de développer son plein potentiel ? Toutes ces questions esquissent déjà quelques traits de réponses. Tchouaméni fait un travail de plus en plus remarqué dans la transmission, quand Camavinga impressionne toujours autant. L’ancien Rennais joue habilement de sa qualité de conservation ainsi que dans ses déplacements balle au pied. Les lignes, claires et définies, de l’entre jeu madridista pourront s’observer face à ce premier adversaire de taille de la saison.
De plus, le milieu qui fera face aux jeunes pépites d’or blanc apparaît comme l’opposé. Expérimenté et ayant des automatismes forts, la triplette Rodriguez – Carvalho – Fekir a fait les beaux jours du Real Betis depuis début août. Blessé, le Portugais William Carvalho ne pourra pas prendre part au match. Une aubaine pour le Real Madrid ? Que nenni, car en parallèle, les vert et blanc fêtent à bras ouverts le retour du métronome Sergio Canales sur les pelouses. Avec une moyenne d’âge d’environ 30 ans, le milieu de Manuel Pellegrini devrait donc s’adapter pour former un trio à pointe basse, Guido Rodriguez assurant les arrières de l’ancien Lyonnais champion du monde et du natif de Santander. Les hommes de Don Carlo devront alors particulièrement se méfier des qualités offensives de leurs adversaires, car ce samedi, les joueurs de ballons ne devraient pas manquer sur le pré.
Un début de continuité ?
Avant de se tourner vers la Ligue des champions, l’occasion est belle de faire le plein de confiance et de points au classement. Pour y aider, certaines choses s’installent. Le milieu a été évoqué, l’attaque a, elle aussi, quelques arguments à faire valoir. Poussé par son incroyable fin de saison dernière, le M. Champions League de cet effectif a fait son retour lors du dernier match. En effet, le jeune ailier droit brésilien Rodrygo a foulé la pelouse en Catalogne durant une demi-heure. Une courte présence, mais qui lui a suffi pour offrir le but de la gagne face à l’Espanyol Barcelone. Avec un caviar merveilleux, il permet à Karim Benzema de délivrer les siens. Entre lui et Valverde, le choix de qui positionner d’entrée sur l’aile droite dépendra fortement du visage que Carlo Ancelotti veut que son équipe affiche cet après-midi. De l’autre côté, Vinícius Júnior et Karim Benzema, respectivement 2 et 3 buts cette saison en Liga, sont repartis sur les mêmes bases que la saison passée.
En défense, l’entraîneur italien fait face à un casse-tête beaucoup plus important. Le choix du roi ? Clairement. Avec autant de joueurs de qualités disponibles en défense centrale et avec la possibilité de faire glisser Alaba à gauche, des décisions devront être prises. En conférence de presse, Carlo Ancelotti soulignait ce choix, certes limité, mais de très bonne facture dans l’effectif de la capitale. Il déclare aux journalistes : « Chaque saison est différente. Ça va être une Liga beaucoup plus compliquée. Et en Ligue des champions, il n’y a pas encore de favori, c’est beaucoup trop tôt. Concernant notre mercato, je trouve que notre effectif est très complet. » Le plus intéressant pourrait être sans aucun doute de changer d’organisation en cours de match, si le déroulé le permet. L’année passée, le très remuant Nabil Fekir avait évolué sur le flanc droit du Real Betis. Dans cette mesure, titulariser Ferland Mendy pourrait être une solution plus adéquate. En plus de ses qualités défensives plus marquées près de la ligne que celle de l’Autrichien, très offensif à ce poste, le latéral français a le mérite de très bien connaître son potentiel vis-à-vis. Les deux joueurs ont évolué ensemble pendant près de deux saisons sous l’emblème de l’Olympique Lyonnais.