Sans forcer, le Real remporte la bataille de Madrid

Le Real Madrid conserve sa série d'invincibilité en s'imposant au Wanda Metropolitano lors du derbi madrilène sur le score de 2 buts à 1.

Madrid

Face à un Atlético de Madrid pas assez tueurs devant les buts, les joueurs de Carlo Ancelotti ont réussi à allier réalisme en première période et contrôle en seconde pour réussir à s’imposer. Avec un onze titulaire qui a connu qu’un seul changement par rapport au match face au RB Leipzig, avec le retour d’Éder Militão en défense centrale, les Madridistas ont annihilé les plans de l’Atlético de Madrid, qui n’a pas proposé une prestation à la hauteur de l’événement.

Ancelotti reçu 6 sur 6

Carlo Ancelotti a encore posé un classique. À l’occasion du derbi, le champion d’Espagne en titre a réussi à maîtriser son sujet tout le long du match, sans avoir paniqué malgré les offensives dès les premières minutes de la rencontre de la part des joueurs de Diego Simeone. Hormis sur coup de pied arrêté, la défense n’a jamais été réellement mise en danger, le duo Félix-Griezmann manquant d’un réel point d’ancrage pour faire déjouer la charnière Alaba-Militão.

Le contrôle aura été le maître-mot de ce match. Don Carlo a préparé avec minutie cette rencontre à l’inverse d’un adversaire s’est laissé surprendre sur deux circuits de passes similaires en finissant par encaisser deux buts sur les deux premiers tirs du Real Madrid. Par deux fois, la défense des Colchoneros a été prise de vitesse par un enchaînement une-deux et passe en profondeur entre Tchouaméni et Rodrygo sur le premier but, puis entre Modrić et Vinícius avant que Valverde mette le ballon au fond des filets pour doubler la mise à la 36e minute.

D’une précision clinique, il aura fallu que deux grosses occasions sur toute la rencontre pour que le Real Madrid prenne le contrôle du match sans plus jamais le perdre. Et pourtant les offensives et l’agressivité, parfois excessive, des Rojiblancos aurait pu perturber le système des Merengues. 

Une tension palpable de la première à la dernière seconde

Dès les premières minutes de la rencontre, les joueurs de l’Atlético de Madrid ont voulu imposer un défi physique à leur voisin madrilène qui n’a pas voulu rentrer dans ce petit jeu d’intimidation. Tout le match, Reinildo, Witsel et Felipe ont eu beaucoup de mal à contenir la vitesse de Vinícius et Rodrigo. Résultat, quatre cartons jaunes ont été distribués par l’arbitre afin de calmer les ardeurs des joueurs de Diego Simeone.

De manière générale, la prestation de Los Blancos était presque parfaite. À noter les très bonnes copies d’Aurélien Tchouaméni et Dani Carvajal, le premier montant en puissance match après match et auteur d’une belle passe décisive, le second vainqueur de son face-à-face avec Carrasco, habituellement qui tourne à l’avantage du Belge.

Malgré tout, quelques points noirs sont à signaler : tout d’abord les problèmes sur coups de pied arrêtés sur phase défensive qui a amené le but d’Hermoso en fin de match. À deux reprises, Thibaut Courtois s’est loupé dans ses sorties aériennes, malgré son quasiment double-mètre de taille. Le manque d’implication en attaque de Ferland Mendy s’est fait sentir, ne dépassant jamais la ligne médiane. Et enfin, Vinícius, peut-être marqué par les polémiques qui l’entourent depuis deux semaines, n’a pas développé son football habituel et a été beaucoup pressé par la défense adverse.

La trêve arrive à point nommé pour le Real Madrid, après un enchaînement de match dont le niveau n’a cessé de croître au fur et à mesure. Avec un départ parfait en championnat, ce qui n’est plus arrivé depuis la saison 1987/1988 pour le club à ce stade, il va être important de gérer la forme des joueurs, surtout que le rythme des matchs sera plus effréné lors du mois d’octobre avec neuf rencontres au programme.

 

Médric Bouzermane