Mesut Özil laisse derrière lui un immense amas de souvenirs, de gestes, de moments iconiques. Pour autant, un en particulier nous revient en tête en premier, et est également le parfait condensé de son passage au Real Madrid.
Un Clásico pour l’histoire
Le temps passe, le football évolue, mais ses artistes réussissent à figer le temps. Un soir d’avril 2012, le Real Madrid se bat pour le titre en Liga. Pour le compte de la 35e journée, les partenaires d’Özil se déplacent au Camp Nou pour un Clásico qui détermine en grande partie l’identité du futur champion d’Espagne. Une soirée faite pour le magicien allemand.
Le numéro 10 madrilène sort ses habits de lumière pour illuminer le peuple madridista, et annoncer le retour du roi sur le trône. Dès le début de la rencontre, le joueur allemand botte un corner qui s’avère décisif, amenant la remise de la tête de Pepe pour le but peu académique de Sami Khedira. En seconde période, M1Ö se montre de nouveau. À la 72e minute, en étant excentré côté droit, Mesut Özil adresse une merveille de passe dans la profondeur pour Cristiano Ronaldo. Le numéro 7 portugais s’en va punir Victor Valdés, et inscrire le but du 2-1.
Le score ne bouge plus, et le Real Madrid s’en va aller chercher une Liga record. 100 points, 121 buts marqués, un maillot iconique, et un titre qui amorce la fin de l’ère de domination du FC Barcelone. Cette victoire a une résonance particulière. Plus qu’un championnat remporté, une manière unique de voir le jeu, de le comprendre et de le pratiquer. Le 4-2-3-1 de José Mourinho était parfaitement calibré, mêlant constellation de stars et équilibre tactique. Au milieu de tout cela, Özil est le maestro, le chef d’orchestre qui mène Madrid vers un de ses plus beaux sommets.
On aurait pu évoquer ses matchs contre le Bayern Munich, Tottenham, ou encore l’Atlético de Madrid, mais le parfait concentré de son passage à Madrid reste ce match iconique au Camp Nou.
Cet hommage peut sembler minimaliste, pour autant en disant peu, énormément de flash nous viennent à l’esprit. Il est difficile de restituer avec fidélité l’essence d’un art, comprendre le message de son artiste. Mesut Özil reste un paradoxe. Sans comprendre comment il trouve ses inspirations géniales, on arrive tout de même à saisir la beauté de ses gestes, le fouetté soyeux de son pied gauche dans un ballon. Un serre-tête, une paire de mercurial, et un numéro 10 : le football n’a jamais été aussi bien représenté qu’avec Mesut Özil. Auf Wiedersehen der Magier !
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