Selon AS, le Ballon d’Or 2018 a fait part de son désir de prolonger dans le club madrilène lors d’une rencontre avec le président Florentino Pérez. Luka Modrić souhaite, avec cette saison, atteindre le cap symbolique des 500 matchs disputés sous la tunique madrilène, il en compte actuellement 488, afin de quitter le club de la plus belle des manières.
Un nouveau rôle pour le milieu de terrain
Du haut de ses 37 ans, et avec la forte concurrence à venir sur le milieu de terrain du club, Luka Modrić sait qu’il jouera moins cette prochaine saison. En effet, la signature de Bellingham, l’émergence de Camavinga, et les prolongations de Ceballos et Kroos permettent au Real Madrid d’avoir sept milieux de terrain l’année prochaine, un nombre considérable sachant que le club espagnol joue le plus souvent avec trois joueurs à ce poste.
S’il a été le cerveau du club depuis son arrivée, il partagera désormais son savoir-faire avec les jeunes joueurs du Real Madrid. Accompagné de son compère Toni Kroos, le vice-capitaine du Real Madrid n’aura pas de mal à accepter ce nouveau rôle, compte tenu de son palmarès garni de trophées avec le club.
Des débuts difficiles
Arrivé à la Casa Blanca en août 2012 après Tottenham, personne ne s’attendait à ce que le petit Croate devienne l’une des plus grandes légendes madrilènes. Les débuts ont été assez compliqués pour le natif de Zadar : à la trêve hivernale fin décembre 2012, il n’avait fait que 19 apparitions, jouant en moyenne 38 minutes par match et ne marquant qu’un seul but.
Cela lui a valu le titre de pire recrue de la saison par la presse espagnole avec 32,2 % de votes, le plaçant juste devant Alexander Song de Barcelone, qui avait quitté Arsenal le même été. Le Croate s’est entretenu à l’époque avec Sportske, journal de son pays d’origine, en disant :
« C’est le Real Madrid. Je comprends qu’il y a une forte pression pour que les nouvelles recrues réussissent ici. Je ne cherche pas d’excuses, je ne suis pas ce genre de personne, mais c’est très difficile de s’adapter à la vie dans un grand club comme Madrid », a déclaré Luka Modric.
« Le stade Santiago Bernabéu va tomber amoureux de sa classe », déclare Mourinho, coach du Real Madrid à cette époque. L’entraîneur portugais le savait : Modrić avait juste besoin de temps pour exprimer l’étendue de son talent.
Onze ans plus tard, l’armoire à trophées de Lukita est pleine à craquer : 5 Ligue des champions, 5 Coupe du monde des Clubs, 4 Supercoupe d’Espagne, 4 Supercoupe d’Europe, 3 Liga et 2 Copa del Rey. Rien que ça.
Hala Modrić
Trente-sept ans. Un âge où la plupart des footballeurs sont déjà à la retraite. Ce n’est pas le cas du milieu madrilène qui continue de performer au très haut niveau malgré un âge vieillissant : comme le vin, plus il vieillit, plus il devient bon. Nombreux sont les moments marquants de Modrić au Real Madrid, et ce, dans les énormes rendez-vous. Sans parler du but lointain contre Manchester United en poules de Ligue des champions 2012-2013, ou même son numéro de samba contre Neto se terminant par un but de l’extérieur du pied face au Barça en 2020-2021.
Sa qualité de passe est une qualité parmi tant d’autres dans l’arsenal du Croate. Modrić est la définition du mot « complet » : il n’y a rien qu’il ne sait pas faire. Défendre, attaquer, temporiser, passer, courir, presser : il est la polyvalence incarnée. Certains fans pensent que le numéro 10 du Real Madrid repousse les limites du corps humain : produire un tel abattage physique par match à l’approche de la quarantaine, c’est du jamais vu.
¿Como no te voy a querer?
C’est pour toutes ces raisons que Modrić est une légende, non seulement du club, mais aussi du football mondial. Son Ballon d’Or 2018 parle pour lui. Il fait partie du cercle très fermé des joueurs madrilènes ayant remporté ce trophée.
Au-delà de ses qualités et de son palmarès, le « Cruijff des Balkans » est adoré par les supporters madridistes grâce à son amour envers le club. Ce dernier n’a jamais créé quelconque polémique, n’a jamais ménagé ses efforts sous le maillot blanc et prenait même le risque de jouer en étant blessé. Il n’a jamais voulu partir malgré des offres alléchantes venues des quatre coins du monde. Une énième preuve d’amour de l’un des meilleurs milieux de l’histoire du football.
Walid Soltani, Jean-Manassé Gnomblesson & Marina Machard
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