Stop (Gjon)
“Le transfert de Danilo a été le pire moment de ma carrière”. Tels ont été les mots de Dani Carvajal en 2018, lorsqu’il avait été interviewé par le programme “El Transistor” d’Onda Cero. L’ancien latéral droit du FC Porto avait été recruté alors qu’il était excellent avec le club portugais. Malgré cela, Carvajal aurait dû appréhender ce transfert en ayant à l’esprit un facteur qu’il refuse d’admettre : une saine concurrence ne peut être que bénéfique. Tant pour le club que pour lui.
Dès le départ du latéral brésilien à Manchester City, le Canterano s’est senti trop à l’aise et ses performances s’en sont ressenties. Le fait que la finale de Paris en 2022 ait été son meilleur match de la saison 21/22 démontre clairement qu’il choisit ses matches, car il sait pertinemment qu’il n’a plus le coffre physique pour jouer tous les matchs à haut niveau sur la saison.
Carvajal en tant que doublure, et encore, mais stop en tant que titulaire indiscutable.
Par exemple, une arrivée d’Azpilicueta aurait été suffisante pour donner à Carvajal des envies d’ailleurs, conscient que son poste aurait été menacé. Ne parlons pas de celle de Jeremie Frimpong, qui dans un monde normal pourrait se faire cet été ou l’été prochain. Les excuses quant au fait qu’aucun latéral droit satisfaisant ne soit sur le marché sont fallacieuses.
Le poste de latéral droit est clairement le tendon d’Achille du Real Madrid et cela risque d’être préjudiciable à l’équipe cette saison, sachant l’importance de pouvoir compter sur des latéraux performants dans ce nouveau système de jeu : le 4-4-2 losange. Dani Carvajal, c’est donc stop.
Encore (Pablo)
Encore juste un peu… Les arguments énoncés plus haut sont factuels, réalistes, objectifs et, de surcroît, vrais. Malheureusement, le Real Madrid n’est pas un club administré par un état qui lui permettrait, dans le football actuel, d’acheter ce qu’il veut et à des prix exorbitants. À l’image de Manchester City, par exemple, qui peut se permettre d’envoyer, année après année, 100 millions d’euros par mercato sur des défenseurs centraux… Où va le football, messieurs ?
Oui, le Real Madrid a besoin de recruter au poste de latéral droit. D’ailleurs, le board le sait et a déjà commencé à faire du repérage ces derniers mois, de la main de Juni Calafat, selon nos informations. Cependant, le Real Madrid et sa direction ont un plan tout tracé depuis des années pour renouveler l’effectif et permettre à ce club la meilleure transition possible entre l’ère CR7 et l’ère Vinicius Jr. – ou Mbappé ?
Celle-ci touche quasiment à sa fin, mais, comme dans tous les plans, il y a des étapes. Pour le mercato actuel, il fallait à tout prix achever le futur milieu de terrain par l’arrivée d’un jeune monstre, appelé à régner sur l’Europe durant les dix prochaines années. Mission accomplie avec l’arrivée de Jude Bellingham. Prochaine étape, trouver ce fameux 9 qui devra marquer une époque. L’élu est Kylian Mbappé, mais sa venue a été retardée – chose que le board ne s’imaginait pas en 2021, puis 2022 – à cause de diverses raisons.
Notamment celle qui est économique et qui voit un club comme le PSG jouer dans une autre ligue. Une offre de 200 millions d’euros à un an de la fin de son contrat alors que le joueur veut partir ? On refuse, nous n’avons pas besoin d’argent. Et merci l’UEFA et son fair-play financier inexistant.
Une fois toutes ces étapes achevées, le Real Madrid se concentrera alors sur le poste de latéral droit, et donc soit en 2024, soit en 2025. Car rappelons une chose importante : Dani Carvajal et Lucas Vázquez ont un contrat en vigueur jusqu’en juin 2025.
Le recrutement d’un latéral droit sera l’étape qui bouclera la transition. Peut-être, aussi, que celle-ci se finalisera avant et qu’un crack du centre de formation sortira de nulle part… à voir. Maintenant, laissons Dani Carvajal réaliser sa dernière danse. Au regard de sa carrière et de tous ses sacrifices pour réussir en équipe première, il le mérite.
Gjon Haskaj & Pablo Gallego
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