Il est tout simplement génial, et donne l’impression de pouvoir aller encore plus haut. Aurélien Tchouaméni est sur un nuage depuis la première journée de la Liga. Le milieu de terrain français est l’élément le plus important de ce début de saison, sans être le plus décisif.
C’est reparti comme en 40
Aurélien Tchouaméni est la garantie du milieu de terrain en ce début d’exercice. Sur le plan défensif, il a retrouvé l’allant de ses six premiers mois dans la capitale madrilène. Mieux que cela, il semble encore plus fin dans son placement, encore plus costaud dans ses interventions et encore plus serein dans chacun des gestes qu’il exécute.
Que ce soit dans le domaine aérien où il devient notre point de référence en l’absence d’Éder Militão, dans les combinaisons, les décalages, les solutions proposées, ou encore dans ses tentatives de loin, le numéro 18 du Real Madrid est notre deuxième élément le plus en forme en ce moment.
Longtemps persuadé qu’il serait plus judicieux dans un rôle de numéro 8, Carlo Ancelotti semble réaliser un énième miracle au point de me faire changer d’avis petit à petit. Cette fois-ci en réussissant à canaliser l’activité offensive de l’ancien bordelais sans vraiment le brider, tout en lui confiant la sauvegarde d’un édifice défensif qui laisse à désirer depuis le déplacement sur la pelouse de l’Athletic Club.
Un pari qui s’avère payant, dans un contexte où de plus en plus de Madridistas réclament Eduardo Camavinga devant la défense, et Aurélien Tchouaméni en position de relayeur.
Clairvoyant dans ses interventions défensives, inspiré offensivement au point de nous régaler avec ses coups du foulard, le milieu français est de retour aux affaires. Cette fois-ci pas de Coupe du monde en plein milieu de la saison et les périodes de matchs tous les trois jours sont plus espacés.
En clair, Aurélien Tchouaméni peut continuer de monter en puissance, et est parti sur les bases d’une saison énorme. L’opération sentinelle évoquée il y a un an suit son cours, et le numéro 8 des bleus a l’air d’entrer dans la forme de sa vie. Un constat de très bon augure pour la suite de la saison.
Tchouaméni, l’autre catalyseur du jeu
Impossible d’échapper à la mania, ni de l’évoquer : Jude Bellingham est la star et le leader offensif en ce début de saison au Real Madrid. Dans le schéma concocté par Carlo Ancelotti, il met le milieu anglais dans des conditions optimales. Mais il y a un autre grand bénéficiaire de ce choix tactique : Aurélien Tchouaméni.
Le 4-4-2 losange lui sied également comme un gant pour plusieurs motifs : tout d’abord, un milieu densifié lui permet de se projeter davantage puisqu’il est couvert par le très bon Federico Valverde et l’excellent Eduardo Camavinga.
Autre point non négligeable : le numéro 8 de l’équipe de France gagne en leadership dans le vestiaire et sur le terrain. Véritable clé de voûte du milieu et de la défense de son club, le français est toujours un peu plus responsabilisé qu’au match précédent. Un contexte et un enjeu qui lui plaisent forcément, lui qui est connu pour avoir faim de football.
Dernier avantage conséquent : il met en lumière son activité incessante. Étant donné que les autres milieux sont aussi amenés à se projeter et à se couvrir les uns les autres, c’est un véritable jeu de permutations qui en découle au cœur du jeu. Accessoirement, c’est aussi un argument qui va dans le sens de la viabilité du système, puisqu’il exploite au possible la densité et la qualité du secteur le plus fourni dans les deux aspects.
Dans cette configuration, le seul pour qui le rôle n’a pas changé, c’est Aurélien Tchouaméni. Il n’est pas baladé d’un coin à un autre sur le terrain, a des bases solides, et évolue comme l’année dernière dans un milieu à 3+1 offensif qui décroche à toucher dans le jeu. La seule différence, c’est le +1, puisqu’il est passé de Benzema à Bellingham, et cette dernière se fait à peine ressentir puisque Carlo Ancelotti est en train de polir le numéro 5 anglais dans un rôle « Platiniesque ».
Une chose est certaine : l’animation change, le système aussi, le rôle de certains éléments également, mais en fin de compte un élément reste constant dans son rôle et la place qu’il occupe : Aurélien Tchouaméni. Cette continuité explique le fait qu’il soit l’autre catalyseur du jeu, et également LE socle a minima sinon LA pierre angulaire du nouveau schéma de jeu du technicien italien.
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