Le Real Madrid au rythme de la samba – Les éditos d’Abdou #7

Le Real Madrid prolonge ses deux cracks brésilien : Vinicius Júnior et Rodrygo Goes. Confiance maintenue, statut et samba, petit pêle-mêle de ce que ces prolongations sous-entendent.

Vinicius Jr. et Rodrygo, l'attaque auriverde du Real Madrid (Icon Sport)

Cette semaine est placée sous le signe des récompenses. On peut penser au Trophée Kopa et au titre de meilleur joueur du mois de LaLiga pour Jude Bellingham, mais la plus belle de toutes reste celle accordée par le Real Madrid : Vinicius et Rodrygo ont signé une extension de contrat. Mais qu’est-ce que cela représente exactement ?

Vinicius Júnior : l’évidence du Real Madrid

La prolongation de Vinicius Júnior était attendue. Ce dernier prolonge son bail jusqu’en 2027 avec une clause libératoire à 1 milliard d’euros. Le numéro 7 brésilien a changé de dimension, et, par la même occasion, ouvert une brèche pour le présent et le futur.

L’évolution du natif de São Gonçalo est la preuve, mais aussi la base du renouveau madrilène. Première pépite à être véritablement mise en avant depuis 2018, le Real Madrid prouve qu’il y a une place pour les jeunes. Plus encore, le Real Madrid s’arme de patience et personne n’aurait misé sur cela.

Dans la continuité de son trophée Sócrates, Vinicius Júnior grandit sportivement et en dehors des terrains avec son association. Engagé également dans la lutte contre le racisme, le numéro 7 est aujourd’hui un symbole de résilience et un exemple pour les prochains cracks à venir et ceux déjà présents au club. Actuellement de vivre sa sixième saison (déjà) du côté du Santiago Bernabéu, Vini Jr mérite amplement cette prolongation.

Rodrygo Goes : la continuité à tout prix

Rodrygo Silva de Goes prolonge comme son compatriote Vini Jr, avec une clause libératoire à 1 milliard comme son coéquipier, mais jusqu’en 2028. Une bonne nouvelle pour le peuple madridista, mais surtout pour le joueur lui-même qui traverse une période de moins bien sportivement. Une récompense pour ses efforts fournis depuis ses débuts à Madrid, mais surtout un gage de confiance du club en lui.

Quoi qu’on en dise, il était nécessaire de blinder le natif d’Osasco, qui ne n’aurait pas manqué de prétendant en cas de départ. Une énième preuve que le Madridisme opère une mue vers la sagesse, mais surtout s’oriente davantage vers la patience.

Il est désormais temps de se fixer à un poste et de performer crackito ! Les places sont chères au Real Madrid, et ce n’est pas en se plaignant dans la presse via l’entourage que le mérite s’obtient. La valeur est connue de tous, le passif récent également, il ne reste plus qu’à transformer l’essai. L’apprentissage est presque à son terme, et même si j’ai tiré la sonnette d’alarme dans un précédent édito, Rodrygo mérite encore de la clémence.

Un paso doble avant la samba ?

Ces deux prolongations ne doivent pas faire oublier la venue prochaine du crack Endrick, en provenance de Palmeiras. Une attaque 100 % brésilienne, trois profils différents avec des caractéristiques communes, une complémentarité évidente (sur le papier) qui est alléchante et un avenir qui s’annonce radieux pour le Real Madrid.

Nombreuses ont été les réclamations en matière de numéro 9, que ce soit pour doubler Karim Benzema à son époque ou pour trouver un attaquant d’un certain standing pour pallier son départ. Joselu est en fin de compte une très belle recrue, et sa clause mérite d’être levée. Tout d’abord pour ses services rendus sportivement, mais également pour laisser de la latitude à Endrick pour se développer tranquillement.

Un 9 expérimenté en fin de carrière, un autre à ses débuts, des profils complètement différents donc une variété assurée dans le jeu : la formule me plaît ! La transition est toute trouvée et fait sens au-delà de toutes considérations tactiques.

Une chose est certaine : le Real Madrid est de plus en plus excitant à observer. Que ce soit nos vieux briscards espagnols qui amènent encore ce petit quelque chose ou nos jeunes Brésiliens, le mélange d’expérience et jeunesse n’a jamais été aussi proche de donner sa toute meilleure saveur. Du paso doble à la samba il n’y a que quelques pas !

 

Abdoulaye D.