Grâce à cette victoire arrachée de haute lutte, le Real Madrid garde une avance de 8 points sur le FC Barcelone au classement en attendant la rencontre de Gérone ce soir face au Rayo Vallecano.
Un Real dominant
Une semaine après avoir concédé un match nul contre le Rayo Vallecano, les hommes de Carlo Ancelotti ont rapidement renoué avec la victoire ; bien que la bataille ait été intense pour prendre le dessus sur le Séville FC en toute fin de rencontre. Cependant, la situation aurait pu évoluer bien plus tôt si la VAR n’avait pas interféré. En effet, alors que Lucas Vázquez pensait ouvrir le score à la 10ème minute suite à une superbe passe de Vinicius, l’assistance vidéo a annulé le but pour une faute discutable commise bien avant.
Après cette action, il n’y a eu que peu de moments forts à se mettre sous la dent en première mi-temps, à part une domination stérile des Madrilènes qui s’est traduite par une possession de balle de 64%, avec six tirs dont quatre cadrés, notamment une puissante frappe de loin de Valverde juste avant la mi-temps. Ce n’est qu’en seconde période que les Madrilènes ont commencé à accélérer. Dominant, le Real Madrid s’est créé les meilleures occasions. Néanmoins, la ribambelle d’occasions n’était pas gage de but au stade Santiago Bernabéu, hier soir.
Cruel manque de réalisme
Certes, victoire il y a eu, mais les hommes de Carlo Ancelotti ont eu du mal à trouver le chemin des filets du gardien norvégien Nyland. Pourtant, Los Blancos n’ont pas été en reste avec le ballon, notamment sur le plan offensif, une zone où le Real Madrid s’est montré constamment dangereux et incisif, éteignant les espoirs sévillans au fil du match. Un cruel manque de réalisme s’est fait ressentir, à l’image du Derbi face à l’Atletico, le 4 février. Entre les sublimes parades du gardien andalou, le poteau de Valverde et de nombreuses frappes non-cadrées des attaquants madrilènes : le scénario nous tendait un piège à bout de bras.
Nonobstant l’efficacité défensive de Séville, matérialisée par le Français Loïc Badé et l’ancien de la Casa Sergio Ramos, le Real Madrid manquait de capitalisation et d’expérience devant le but adverse. L’absence d’un véritable numéro 9, capable de boucler le sort du match en une, voire deux occasions, a été notable (d’où l’importance de Bellingham cette saison).
Repos sur leurs lauriers
Les Madridistas, par leur manque impitoyable de pragmatisme lors de rencontres face à des blocs bas, se sont reposés sur leurs lauriers en faisant ce qu’ils font de mieux : les exploits individuels. Loin de nous les soirées moribondes où la Casa Blanca comptait uniquement sur les étincelles de l’ancien duo « Vinzema » (Vinicius Jr. & Benzema). Hier soir, les projecteurs étaient principalement braqués sur le numéro 7 brésilien. Accompagné par bribes de Rodrygo, Brahim Diaz et Valverde, le natif de São Gonçalo a tout essayé face à l’équipe de son ancien capitaine, en vain.
Toutefois, le football est un sport où Don Carlo finit toujours par avoir raison, comme l’illustre parfaitement le but libérateur du magicien croate, Luka Modrić, entré à la 74ème minute. Sur un contrôle dont lui seul a le secret suivi d’une frappe millimétrée rappelant celle en Ligue des Champions face à Manchester United, le 5 mars 2013, le natif de Zadar délivre son club. Un exploit individuel qui fait énormément de bien à Carlo Ancelotti, visiblement très expressif et joyeux au coup de sifflet final.
Au terme d’un match où la frustration rongeait progressivement l’équipe blanche, l’éternel et très expérimenté Modrić, qui ne bénéficiait pas véritablement d’un contexte favorable, est venu grappiller des points précieux pour le Real Madrid. Une victoire qui permet de restaurer et de pérenniser la confiance de l’équipe à l’approche de deux rencontres décisives : Valence (02/03) puis Leipzig (06/03).
JEAN MANASSE & WALID SOLTANI