Que penser du trio offensif titulaire depuis le début de la tournée américaine ? Qu’est-ce qui ressort des matchs ? Faisons ensemble une petite dissection, puis une projection sur les perspectives du trident Brahim-Endrick-Güler pour la saison à venir.
Endrick, silence ça pousse !
Endrick est un cas dense et intéressant à éplucher. Pour l’avoir observé attentivement à Palmeiras, nous sommes persuadés que la Maison Blanche a signé un talent de grande qualité. Real Madrid ou pas, meilleur club du monde ou pas, Endrick a besoin de temps, de BEAUCOUP de temps. L’adaptation en dehors des terrains ne devrait pas être un souci, le joueur comprenant déjà l’espagnol. Il ne reste plus que la question “terrain” à régler.
Le numéro 16 du Real Madrid a un profil que l’on a pas dans notre effectif : un avant-centre au centre de gravité bas, avec des appuis aussi solides que déroutants pour ses adversaires, et un grain de folie propre aux immenses talents. Pour ce dernier aspect, il faudra patienter un petit peu avant de le voir, le temps qu’il soit bien intégré et qu’il prenne en confiance.

Barcelona’s Spanish defender #30 Alex Valle (L) vies for the ball with Real Madrid’s Brahim Abdelkader (R) during the pre-season club friendly football match between Real Madrid and FC Barcelona at MetLife Stadium, in East Rutherford, New Jersey on August 3, 2024. (Photo by Charly TRIBALLEAU / AFP) (Photo by CHARLY TRIBALLEAU/AFP via Getty Images)
L’heure des conclusions est encore très loin, il est temps de le laisser travailler, et de patienter avec lui. Les perspectives de temps de jeu sur le papier ne s’annoncent pas folles, mais nous sommes prêts à parier qu’il saura maximiser les opportunités qui se présenteront à lui. Nos attentes sont donc mesurées le concernant. L’attitude, l’envie, mais surtout apporter ce que lui seul peut amener.
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Arda Güler, de plus en plus évident
Arda Güler est probablement le joueur qui a gagné le plus de points depuis le début de cette pré-saison américaine. Véritable lumière dans le jeu, les deux rencontres contre l’AC Milan et le FC Barcelone ont fini de souligner son immense qualité technique (si elle était encore à démontrer). Le numéro 15 du Real Madrid s’est montré adroit dans son usage du ballon, mais plus encore, a fait preuve de générosité dans les efforts défensifs. Par moment niché entre le latéral droit et le défenseur central droit, son implication et son influence grandissent à vue d’oeil à l’instar de son volume de jeu.
Arda Güler bénéficiera de plus de temps de jeu que la saison passée. La gestion de Carlo Ancelotti demeure jusque-là est parfaite, et il n’y pas de raison de la changer. À moins d’une demi-saison complète en sous-performance de la part de Rodrygo, il est peu probable qu’Arda Güler finisse par devenir un titulaire à part entière cette saison (quoique). En revanche, le calendrier chargé offrira son lot de titularisations et d’entrées en jeu régulières. Le natif d’Ankara peut largement être le 13ème homme du Real Madrid, derrière son aîné Brahim Díaz.
Nous n’avons jamais caché notre enthousiasme vis-à-vis du joueur turc. Il a quelque chose de phénoménal en lui, qui rend chacune de ses touches de balle unique. Non content d’être une source de plaisir lorsqu’on le regarde jouer, il est d’une pertinence folle. Aussi peu de déchet à cet âge, combiné à une habileté de ce niveau, la Arda Mania n’a pas fini de nous redonner goût au football !
🆕 Arda Güler : un message fort pour un joueur transfiguré
Après un Euro réussi avec la Turquie, la pépite du Real Madrid a fait une préparation plus que musclée pour la saison prochaine. https://t.co/ky0kOoiBLn
— Le Journal du Real (@lejournaldureal) August 2, 2024
Brahim Díaz, la caution “expérience” du trio
Brahim Díaz est l’élément avec le plus de repères au sein de la maison madrilène, et sur le terrain parmi les 3 attaquants. Placé sur le côté gauche du trident offensif, le marocain est une garantie aux yeux de Carlo Ancelotti. Après une saison 2023-2024 de haute volée, marquée par des moments décisifs, Brahim fait office de “grand frère” pour Endrick et Arda Güler depuis le début de la tournée américaine.
Le désormais 12ème homme du Real Madrid alterne le bon et le plus discret, à l’image de ses deux matchs contre l’AC Milan et le FC Barcelone. Capable de fulgurances uniques, le prétendant au Ballon d’or africain doit trouver de la constance dans ses performances. En sortie de banc, il est une valeur sûre. En revanche, dans la peau d’un titulaire, il a pu atteindre un plafond très haut, et parfois décevoir. L’enjeu pour lui sera de rester dans la continuité de son exercice précédent, tout en gommant ses quelques petits défauts qui persistent.
Si nous évoquons plus haut le fait qu’Arda Güler soit le 13ème homme, Brahim Díaz devra tout de même se méfier de son coéquipier turc, tant il impressionne et prend du galon dans l’équipe. Il est le 4ème attaquant dans la hiérarchie, mais la saison s’annonce longue. Les blessures, les suspensions, le calendrier resserré… L’ailier marocain ne manquera pas d’opportunités pour tenter de secouer la hiérarchie des attaquants.