La saison 2024-25 du Real Madrid Basket commence ce samedi 21 septembre à 18 h 30 avec la demi-finale de la Supercoupe d’Espagne contre le FC Barcelone Basket. C’est l’occasion de faire un rattrapage sur l’été de l’équipe de Chus Mateo.
Plus aucun Français dans la Maison Blanche
Après le départ de Vincent Poirier fin juin direction la Turquie et l’Anadolu Efes Istanbul, les deux Français restants ont quitté la Maison Blanche. L’historique Fabien Causeur, 37 ans, a rejoint l’Olimpia Milan pour se lancer un nouveau défi après 7 saisons de bons et loyaux services à Madrid. Guerschon Yabusele, quant à lui, a succombé aux sirènes de la NBA après une campagne olympique exceptionnelle. Il a su convaincre les Sixers de Philadelphie de lui redonner une opportunité chez l’Oncle Sam et l’immense poster dunk infligé à LeBron James, l’image du tournoi, y est sûrement pour quelque chose.
Serge Ibaka revient
L’intérieur congolo-espagnol de 34 ans a quitté le Bayern Munich pour poser à nouveau ses valises à Madrid. Naturalisé en 2011 pour jouer l’EuroBasket, que l’Espagne avait d’ailleurs remporté, Serge Ibaka avait aussi joué cette année-là avec le Real Madrid Basket durant le lock-out NBA. Pendant que des négociations se tenaient entre l’Association des Joueurs et la direction de la Ligue, Air Congo était revenu en Europe pour revêtir la tunique blanche.
Un peu plus d’un mois pour un total de 12 matchs et 73 points marqués, voilà le pedigree de son premier passage dans la capitale espagnole. Fort d’une longue et riche carrière Outre Atlantique, durant laquelle il a eu un rôle important dans la très respectée épopée des Raptors de Toronto vers le Titre 2019, il lui reste maintenant à écrire la suite de cette histoire commencée il y a 13 ans.
Sergio Llull, le général du Real Madrid Basket
Parmi les départs de cet été, on compte certains joueurs importants et historiques. Fabien Causeur (7 ans au Real Madrid Basket) a rejoint Milan, tandis que Rudy Fernández (12 ans) et Sergio Rodríguez (2 ans) prennent leur retraite. Tous trois étaient des joueurs d’expérience tandis que les arrivées rajeunissent le groupe. Plus que jamais, Sergio Llull sera le capitaine et le relai de Chus Mateo. Il entame sa 19ᵉ saison au club et est désormais le joueur le plus âgé de l’effectif. Pourtant, sa flamme continue de briller. Accompagné de son ami Facundo Campazzo, ce sont eux deux qui doivent sonner la charge de la saison.
Usman Garuba, en attente d’une surprise
Après deux ans aux Rockets où il n’a pas réussi à s’imposer, Usman Garuba a voulu tenter une dernière fois sa chance la saison dernière chez les Warriors de Golden State. Malgré ses performances convaincantes en G-League (2ᵉ division américaine), il n’a pas réussi à prendre un rôle dans la rotation de Steve Kerr et a décidé de revenir au Real Madrid Basket où un contrat de trois ans l’attendait.
À 22 ans, il revient donc là où il a été formé, apportant avec lui plein de promesses. Mesurant un peu plus de 2 m, étant très costaud, presque compact et ultra-athlétique, sa dimension physique exceptionnelle rappelle celle de Guerschon Yabusele, bien que Garuba envie la polyvalence du Français. Il reste encore un joyau à polir pour devenir un joueur FIBA complet, mais le potentiel est là. Chus Mateo et Facundo Campazzo devront lui trouver un rôle en attaque pour profiter de ses qualités et l’aider à progresser.
Chus Mateo, gagner pour continuer à écrire son histoire
Depuis sa promotion sur le banc du Real Madrid Basket il y a 2 ans, Chus Mateo et son staff enchaînent les succès. 3 Finales d’EuroLigue sur 3 possibles dont un Titre européen (2023), champion de Liga Endesa en 2023-24, une Copa del Rey (2024), 2 sur 2 en Supercoupe d’Espagne en attendant ce weekend et un titre d’entraîneur de la saison 2023-24 en EuroLeague, son armoire à trophées se remplit bien vite et il faut lui rendre hommage. Seule ombre au tableau : son équipe a laissé échapper la Finale de la Liga Endesa 2022-23.
Et il est bien là tout le défi. L’exigence du Real Madrid Basket est extrêmement haute et aucun faux-pas n’est toléré. Les Merengues doivent gagner, c’est l’ordre des choses, et s’il en est autrement, c’est un échec. Chus Mateo est donc dans une situation glorieuse, mais inconfortable, où la victoire lui est promise et la défaite n’est pas une option, alors que ses concurrents deviennent chaque année un peu plus sérieux. Ainsi, pour continuer à écrire ses propres pages dans l’Histoire du club, il ne peut le faire que sur des couronnes de lauriers.
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