Que ferait le Real Madrid Basket sans Facundo Campazzo? Eh bien, pas grand-chose. Après avoir vécu son pire début de saison en 20 ans, trois victoires pour cinq défaites avant le match de jeudi soir, les madrilènes connaissent une vraie crise d’identité. Contre le Panathinaikos, heureusement que Musa et Campazzo étaient là. L’argentin, MVP du match avec ses 19 points, six assists et cinq rebonds, a porté son équipe vers son second triomphe en EuroLeague.
Facu Campazzo le métronome
Pour affronter les champions d’Europe en titre, Facu revenait de sanction. Face au Partizan, l’ex-joueur NBA s’était fait expulser de la rencontre dû à ses protestations. Le problème est que, quand il s’est fait éjecter par les arbitres, l’argentin a continué de protester. Résultat des courses : suspension pour le match face à Baskonia. Andrés Feliz s’était aussi blessé contre les serbes. Du coup, pour leur visite au Pays-Basque, Chus Mateo allait donc jouer avec un seul meneur, Sergio Llul. Défaite logique.
Cela dit, contre le Pana, Campazzo revenait sur les parquets, et il allait le faire savoir aux grecs. Premier quart-temps, dix minutes, dix points inscrits. Depuis les 6,75 mètres, le natif de Córdoba (Argentine) finira avec un deux sur trois à trois points et un 100 % d’efficacité à deux points. Sur le reste de la rencontre, Campazzo allait se montrer en attaque mais il sera tout aussi présent en défense.
Il finira avec deux interceptions et cinq rebonds, dont trois offensifs. L’argentin avait faim de victoire mais surtout avait de l’énergie à revendre après sa suspension. Cette saison, malgré les premiers faux pas des madridistas, Facundo carbure à plus de 15 pions par match et 8,7 assists. C’est le joueur le plus décisif.
Campazzo vient couvrir les problèmes tactiques de Chus Mateo. Depuis le début de la saison, c’est toujours la même chose. Pick and roll entre le meneur et Tavares. Si ça passe, parfait. Sinon, passe à l’extérieur et on fait tourner la balle. On ne voit que rarement des systèmes bien établis, avec comme exemple, un écran indirect au côté faible, par exemple.
En plus, la défense est aussi aux abonnés absents. Le niveau de jeu proposé par Chus est proche du néant. Notamment dans ses rotations. Le pauvre Hugo González est perdu. En ACB, il n’a joué que huit minutes contre Bilbao mais contre le Pana, il doit défendre sur Jerian Grant. Incompréhensible. Si Chus veut des résultats, il va falloir arrêter de compter sur des individualités. Sa place est en sérieux danger.
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