Déception, impatience, réflexion… Comment Florentino Pérez perçoit le début de saison de son club

par | 01/11/2024 - 16:11 | 82 commentaires

MADRID, SPAIN - JULY 16: Florentino Perez Rodriguez, President of Real Madrid speaks as Real Madrid new signing, Kylian Mbappe is unveiled at Estadio Santiago Bernabeu on July 16, 2024 in Madrid, Spain. (Photo by David Ramos/Getty Images).

Le président du Real Madrid observe d’un œil inquisiteur le début d'exercice de son équipe. Passablement agacé par certains résultats, Florentino Pérez prend des positions en interne pour améliorer les choses, préférant influencer que trop agir.

Le Real Madrid est un club exigeant, mais cela n’est rien à côté des attentes personnelles de Florentino Pérez. Le président madrilène est à la fois un homme calme et calculateur, qui planifie ses plans sur le long terme, mais aussi quelqu’un de passionné et d’intransigeant. Et la situation actuelle ne lui conviendrait pas. D’après les informations de Relevo, il l’aurait fait savoir en interne et attendrait une amélioration dans les plus brefs délais.

Des performances et des résultats qui laissent à désirer

Il est difficile de comprendre comment ce Real Madrid peut jouer aussi mal sur ce début de saison. D’un point de vue comptable, les deux défaites et trois nuls font tache, mais le plus alarmant reste le visage montré par le club lors des rencontres. Ce qui en ressort, c’est une équipe assez inoffensive et peu stable qui a du mal à briller collectivement et se repose sur des individualités. Pour Florentino Pérez, ajouter Mbappé à la triplette Vinicius Jr – Bellingham – Rodrygo aurait dû permettre aux Merengues de réellement dominer. De l’autre côté du terrain, le président est aussi très déçu de la facilité avec laquelle le verrou saute en défense. 

Ses frustrations se sont aussi matérialisées lors de plusieurs rencontres cette saison. Contre le LOSC, bien qu’il n’ait pas fait le déplacement personnellement, il était en colère à cause du résultat et du manque d’effort de ses joueurs, ayant parcouru collectivement 11 kilomètres de moins que les Lillois. Face à Dortmund, selon plusieurs témoins, il aurait montré son pire visage à la mi-temps, quand son équipe était menée 2 à 0. Enfin, après l’humiliation du Clásico, il a paru désabusé et prêt à bousculer l’ensemble de la saison en prenant des décisions fortes, qui sont finalement restées en suspens.

Le patron de la Maison Blanche essaye au maximum de rester loin des décisions sportives durant la saison, mais la situation est telle qu’il ne se voit pas rester les bras croisés en attendant que son équipe explose en plein vol.

Le milieu de terrain, le centre des inquiétudes de Florentino Pérez

Le principal chantier qui inquiète Florentino Pérez demeure l’entrejeu. Aurélien Tchouaméni ne lui a pas fait oublier Casemiro et il trouve encore le Français trop juste, surtout depuis le départ de Toni Kroos, qui le soulageait balle au pied. En interne, le président madrilène mène ses petites affaires. Il se laisse chuchoter l’idée qu’il ne serait pas contre l’option d’évaluer de potentielles offres pour la sentinelle merengue, un développement qui n’aurait pas été d’actualité il y a quelques mois. Il a aussi son favori, puisqu’il serait un fervent défenseur d’Eduardo Camavinga pour son talent et sa polyvalence. Il voit en lui une pièce essentielle pour l’avenir du club.

En revanche, il doute que Luka Modrić justifie un rôle de titulaire lors des grandes rencontres, ce qui n’a pas été le cas contre le FC Barcelone, contrairement au derbi et à la rencontre de Ligue des champions contre le BVB. Il le préfère en joker fabuleux en deuxième partie de rencontre. Il voit aussi Jude Bellingham être perdu sur le terrain dans un rôle qui ne lui convient pas alors qu’il sort d’une saison exceptionnelle. Enfin, il trouve aussi que l’équipe ne profite pas assez des qualités de certains joueurs en périphérie des titulaires comme Arda Güler ou Endrick.

Le staff technique sous pression

Beaucoup des critiques de Florentino Pérez se cristallisent autour de l’équipe technique. Antonio Pintus est par exemple tenu responsable des problèmes physiques que le club traverse, liés à la condition physique limite de certains cadres et à l’accumulation des blessures. Mais celui qui est au centre de l’attention du président est évidemment Carlo Ancelotti. Le technicien italien a sa part de responsabilité dans tous les problèmes tactiques du club, pour ne pas y avoir remédié ou ne pas avoir trouvé d’alternatives. L’Italien a aussi ses préférences et notamment Rodrygo, mais chacun de ses choix peut être remis en question s’il n’apporte pas satisfaction que ce soit dans le résultat des matchs ou leur contenu.

C’est là tout le défi de Carletto. Placé sous une direction très exigeante, Ancelotti est tributaire de tout ce qu’il se passe au club. Ce qui est attendu de lui, ce sont des résultats, peu importe le contexte et les problématiques qu’il traverse. C’est sa quatrième saison consécutive au club et il a la confiance de Florentino Pérez, mais avec lui ce mot ne signifie pas qu’il est protégé ad vitam aeternam. Il considère surtout qu’il est un homme capable de gérer cette situation et ne souhaite au fond que le bien du club.

 

François Simonin.

82 Commentaires

  64. gcbt
    gcbt sur 20 décembre 2024 à 17h28

    experience and quality thank you.gcbt

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