Invité sur les ondes de la COPE pour revenir sur l’actualité Merengue, Fernando Morientes, le buteur légendaire du Real Madrid, n’a pas mâché ses mots. La crise se profile alors que ni le jeu ni les récents résultats n’inspirent un quelconque enthousiasme à Madrid. Pour l’ancien international de la Roja, la cause est profonde : “Je n'ai pas la baguette magique... Je pense que c'est un problème fondamental.”
Selon lui, le premier problème est que le départ de Toni Kroos n’a pas été suffisamment anticipé. “Il s’agit de sous-estimer la progression de l'un des leaders au milieu de terrain. Nous en avons parlé mille fois et l’avons entendu dans d'innombrables débats… et ce joueur, c'est Toni Kroos.”
Un effectif plein de lacunes selon Morientes
Au-delà du milieu de terrain, Morientes estime que les décisions sportives prises cet été et la composition de l’effectif actuel posent problème. “Il y a un déficit dans la construction de l’équipe.” Il cite l’attaque comme exemple et critique le manque de concurrence ainsi que la hiérarchie figée au sein de l’équipe première. “Dans les grandes équipes, j’imagine toujours deux joueurs par poste. Par exemple, si vous jouez en 4-4-2, il vous faut quatre attaquants de haut niveau. À notre époque, si vous n’étiez pas performant, il y avait des changements, et cela vous incitait à mieux vous entraîner pour regagner votre place.”
El Moro pointe également du doigt le fait que le club n’ait pas constitué une défense centrale digne de ce nom, préférant s’appuyer sur la polyvalence de certains joueurs. “Ne pas avoir quatre défenseurs centraux fiables est un handicap en cas de problème. Vous ne pouvez pas imaginer Tchouaméni en défense centrale, aussi grand, fort et puissant soit-il. Les défenseurs centraux pourraient vous le confirmer.”
Malgré ces manques dans la construction de l’équipe, Morientes n’épargne pas Carlo Ancelotti. Selon lui, même si l’effectif n’est pas parfait, l’Italien n’a pas encore su tirer le meilleur de ce qu’il a à sa disposition. “Il y a un mélange de tout, et ce que j’aimerais voir, c’est qu’Ancelotti fasse bouger l’équipe. [...] Endrick est entré deux fois et a marqué deux buts... eh bien, il pourrait en marquer encore 90 ! Güler est là… Il faut faire tourner l'équipe et explorer des solutions qui n’ont pas encore été testées.”
