Ce mardi 3 décembre, les hommes de Chus Mateo se sont déplacés à la LDLC Arena pour le compte de la 13e journée d’Euroligue. Le club français était alors en 4-8, parmi les pires équipes de la compétition européenne. Mais rien n’est jamais simple pour le Real Madrid.
Le match partait mal dès le début. Dès la première mi-temps, l’équipe française allait plus vite que les Merengues. Mbaye Ndiaye a été monstrueux lors des deux premiers quart-temps, tout comme Joffrey Lauvergne. Heureusement, le match est relancé par un gros troisième QT avec une domination à l’intérieur qui a permis beaucoup de rebonds offensifs madrilènes afin de convertir des deuxièmes chances. Cependant, un immense Théo Maledon a à nouveau renversé la rencontre dans la dernière reprise, forçant Madrid à se défendre jusqu’au bout.
Une fin de match frustrante pour le Real Madrid
73-78, avantage Real Madrid après un and-one d’Edy Tavares. 58.6 secondes à jouer. L’action qui suit est compliquée pour l’ASVEL. Dans les dernières secondes, Tavares bouche la raquette à Paris Lee, mais l’Américain ressort sur Maledon à 8 mètres. Gabriel Deck conteste bien, mais le tir fait ficelle. 43.4 à jouer, toujours +2 pour les Merengues, Campazzo gagne du temps, mais sa pénétration en fin d’horloge est contrecarrée.
Il ressort désespérément sur Gabriel Deck dans le coin droit, mais l’Argentin envoie un air ball parce qu’il est forcé de tirer rapidement et en déséquilibre. Rebond ASVEL avec un peu moins de 20 secondes à jouer. Maledon prend le ballon et accélère, réussissant un reverse layup pour ne pas être contré par Edy Tavares qui le suivait. 78-78 et temps-mort, tout reste à faire.
La remise en jeu de Llull trouve Campazzo dans une mauvaise position, mais il prend son un-contre-un face à André Roberson, le joker médical de l’ASVEL, ancien top 5 défenseur de l’année en NBA (2016-17). Il le prend de vitesse mais se fait contrer par-derrière par l’Américain. Les arbitres consultant la vidéo et le contre est légal. Toujours égalité, 1.8 seconde à jouer.
La remise en jeu est faite pour Paris Lee, qui est trouvé libre sur son Iverson-cut, il pénètre et tire par-dessus Eli Ndiaye, panier. 80-78, le Real Madrid est défait pour la 6e fois à l’extérieur en Euroligue cette saison. Leur seule victoire loin du WiZink Center dans cette compétition reste contre le FC Barcelone Bàsquet. La malédiction n’est peut-être pas pleinement levée.
Une défaite avec un goût plus amer que les autres
Quand le Real Madrid perd, c’est forcément parce que l’équipe n’a pas assuré au rebond, a été terrible à trois points ou a réalisé une fin de match exécrable. Et cette défaite est frustrante, puisque les rebonds ont été assurés. Edy Tavares a eu une bonne présence et tout le monde s’y est mis, notamment sur les longs rebonds après un trois points. Les Madrilènes ont même attrapé deux fois plus de rebonds offensifs que leurs adversaires (14 à 7). Derrière la ligne, sans être mirobolants, leurs pourcentages étaient meilleurs que ceux de l’ASVEL (33.3% à 26.1%).
Cependant, deux choses ont manqué. Tout d’abord, l’ASVEL a couru en transition, s’offrant des points faciles. L’agressivité était globalement de leur côté et ils ont assuré de nombreux points dans la peinture. Concéder cela n’est pas une constante à Madrid, mais cela a fait très mal lors des deux premiers quart-temps. Mais si le début de match a été compliqué, la fin a été catastrophique. Campazzo a joué la montre au point de ne plus se laisser assez de temps pour créer un bon tir.
Rentrer un panier vaut bien plus que 24 secondes dans une fin de match, même lorsqu’on est devant. On se demande s’il y avait un capitaine à bord sur les dernières possessions offensives. À +2, plus aucun Madrilène ne voulait marquer, comme si ce petit coussin devait être suffisant pour l’emporter.
Rechercher un bon tir est plus important que laisser filer le chrono et c’est cette erreur qui a donné l’opportunité à Paris Lee de sceller la rencontre. La défense d’Eli Ndiaye sur la dernière action est bonne, et il n’y a pas grand-chose à en redire. C’est dans les 40 secondes précédentes qu’ils ont fauté, collectivement.
Cette défaite porte le bilan du Real Madrid Basket à 6 victoires pour 7 défaites en Euroligue, synonyme de 12e place provisoire. Virtuellement, les Madrilènes ne sont même pas qualifiés pour le Play-In. De vraies questions doivent être adressées, puisque les erreurs étaient tout le temps les mêmes, Chus Mateo aurait déjà dû commencer à y remédier alors que la saison a déjà commencé depuis plus de deux mois. Prochain match dès ce jeudi soir contre le Fenerbahçe Beko, au WiZink Center.
lvpjlk