Bien qu’ils officient dans la même ville, Ancelotti et Simeone incarnent deux visions du football radicalement opposées. Calme et maître de lui-même d’un côté, fougueux et impulsif de l’autre. À quelques heures de ce huitième de finale tant attendu, des témoignages du tout premier affrontement européen entre les deux refont surface et en disent long sur leur personnalité.
Ancelotti, ou le calme en personne
Tout le monde connaît la plus grande qualité de Carlo Ancelotti : son calme olympien. Et lors de sa première finale de Ligue des Champions avec le Real Madrid, en 2014, il affichait déjà cette sérénité, même s’il reconnaît que plus le match approche, plus la tension monte, rapporte Relevo.
Le 23 mai 2014, à la veille de la finale contre l’Atlético de Simeone, alors que l’Argentin ruminait ses plans de jeu, Ancelotti se détendait sur la terrasse de l’hôtel avec son staff technique après le dîner collectif. L’Italien avait même confié : « Tout peut arriver et vous ne pouvez rien y faire. Nous devons travailler sur le prévisible, et le plus prévisible est la façon dont nous allons jouer. Nous devons nous concentrer sur notre match ». Une leçon de zenitude qui a fini par faire la différence.- À lire aussi : Carlo Ancelotti : « Si on joue comme ça mardi, on va perdre »
Un calme qui ne doit toutefois pas être mis à l’épreuve. Récemment, en conférence de presse, Simeone a lancé une pique sur l’arbitrage en visant indirectement le Real Madrid : « La même chose se produit depuis 100 ans, je ne sais pas pourquoi ils sont surpris. » Une déclaration à laquelle Ancelotti a répondu avec toute l’élégance qui le caractérise : « Ce sont des choses dites pour la galerie. Tout le monde dans le football sait ce que représente le Real Madrid en 125 ans d’histoire. Peut-être que ce sont des épines qui font mal. »
Simeone, l’éternel angoissé
Si Ancelotti est la tranquillité incarnée, Diego Simeone est son parfait opposé. Un contraste qui nourrit une rivalité fascinante. À l’approche de la finale du 24 mai 2014, El Cholo avait réuni son staff aux aurores pour ajuster des détails de dernière minute, par crainte de voir son équipe échouer sur des petits riens. Une angoisse qui allait atteindre son paroxysme à la 93e minute du match…
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Walid Soltani