La claque infligée par Arsenal en quart de finale aller de la Ligue des Champions a laissé des traces profondes. Plusieurs anciens joueurs du Real Madrid n’ont pas tardé à faire entendre leur voix. Sur la Cadena SER, Pedja Mijatovic s’est montré particulièrement sévère envers Carlo Ancelotti. Pour l’ancien directeur sportif du club, l’entraîneur italien « ne contrôle plus l’équipe » et « attend trop de joueurs qui ne sont ni prêts physiquement ni mentalement ».
Même son de cloche du côté de Guti, qui appelle à davantage de méritocratie : « Les meilleurs doivent jouer les grands matchs. Kylian, Vinicius, Rodrygo, Bellingham… ils doivent être là. Mais s’ils ne marquent pas cinq buts par match, il faudra aussi qu’ils défendent. » Un constat qui pointe un certain laxisme dans la gestion de l’effectif.
Selon Relevo, la critique porte aussi sur une gestion trop “politique” du vestiaire, où Ancelotti chercherait à contenter tout le monde plutôt qu’à imposer des choix forts. Un positionnement qui alimente le flou tactique et la perte de confiance collective.
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Un trio offensif sous le feu des critiques Outre Ancelotti, c’est surtout l’attaque madrilène qui cristallise les critiques. Álvaro Benito, autre ancien du Real Madrid, déplore une attitude trop passive de la ligne offensive : « Les attaquants du Real Madrid ne se battent pas sur les ballons. Ils ne se battent sur rien ! »
Selon lui, Vinicius et Rodrygo sont très loin de leur meilleur niveau, et le rendement offensif du Real en pâtit lourdement. « Le 2025 de Vinicius et Rodrygo est tout simplement inexistant », affirme-t-il. Le manque d’impact dans les duels et l’absence d’automatismes ont été criants face à une équipe d’Arsenal bien plus intense et disciplinée.
Mijatovic, lui, va encore plus loin en évoquant une gêne visible dans la relation entre Vinicius et Mbappé. « Depuis l’arrivée de Kylian, on sent que Vinicius joue avec un peu de peur. Il ne sait plus vraiment comment se positionner », analyse-t-il. Une tension implicite entre les deux stars qui perturberait l’équilibre de l’attaque madrilène.
Une réaction du Real Madrid attendue au Bernabéu Ce malaise offensif s’ajoute à un contexte plus large de doute et de flottement collectif. Le Real Madrid, habituellement maître des grands rendez-vous européens, n’a montré ni la cohésion ni l’orgueil qui font sa légende. Et à une semaine du match retour au Santiago Bernabéu, la pression monte.
Le public attend une réaction. Pas seulement un exploit, mais une véritable démonstration de caractère. Car si le Real veut croire à une nouvelle remontada, il devra d’abord retrouver une équipe unie, des leaders inspirés et un entraîneur aux commandes. Sans cela, la saison européenne pourrait s’arrêter brutalement.
PAUL DRISSE
