Lors du quart de finale aller à l’Emirates, les Merengues n’ont parcouru que 101,2 kilomètres, contre 114 km pour Arsenal. Une différence frappante, qui s’inscrit dans une tendance désormais récurrente. Comme le rapporte Marca, le Real affiche l’une des plus faibles distances parcourues parmi les huit équipes encore en lice. À titre de comparaison, le Barça a couru 117 km contre Dortmund, le Bayern 125,6 km face à l’Inter. Et pourtant, qui avance vraiment dans la compétition ?
Depuis plusieurs saisons, le Real Madrid semble défier les lois de l’intensité moderne. Contre Manchester City ou Liverpool, le scénario est souvent le même : moins de possession, moins de kilomètres… mais une efficacité redoutable. Là où certains clubs s’épuisent à presser, les Madrilènes patientent, frappent au moment opportun, et misent sur leur sang-froid.
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Le Real Madrid, l’art de l’effort ciblé
Ce paradoxe met en lumière une philosophie de jeu unique : celle d’un Real Madrid qui privilégie la lucidité à l’intensité. Tandis que la tendance européenne valorise le volume de courses et le pressing constant, les hommes de Carlo Ancelotti optent pour une gestion intelligente des efforts. Pas de débauche physique inutile, mais une lecture du match raffinée, une capacité à faire la différence dans les instants clés.
Ce Madrid-là, fort de joueurs comme Bellingham, Modrić, Vinicius ou Mbappé, ne brille pas par le nombre de kilomètres parcourus, mais par la qualité de leurs déplacements. Chaque course est pensée, chaque action pesée. Interceptions décisives, transitions rapides, contres éclairs : les Merengues concentrent leurs efforts là où ils comptent vraiment.
De quoi s’interroger : la distance parcourue est-elle réellement un indicateur de performance ? Ou faut-il, au contraire, privilégier une gestion plus rationnelle de l’effort, en fonction des moments clés du match ? Pour le Real Madrid, la réponse semble claire. Et pour l’instant, ça fonctionne.
LEO SEGUIN
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