La trêve internationale de juin 2025, prévue du 2 au 10 juin, verra de nombreux joueurs disputer des matchs cruciaux avec leurs sélections nationales. À peine cinq jours plus tard, ces mêmes athlètes devront représenter leurs clubs respectifs lors du Mondial des clubs, dont le coup d'envoi est fixé au 15 juin. Cette cadence effrénée soulève des inquiétudes quant à la santé physique et mentale des joueurs, confrontés à un enchaînement de compétitions sans précédent.
La FIFA, de son côté, assure avoir harmonisé le calendrier pour laisser "suffisamment de temps entre la finale du tournoi et le début de la saison dans de nombreux championnats nationaux", garantissant "un minimum de trois jours de repos entre les matches" afin de préserver le bien-être des joueurs.
Une contestation croissante du calendrier à l'occasion du Mondial
Face à cette surcharge, le syndicat mondial des joueurs, Fifpro, et l'association European Leagues ont déposé une plainte contre la FIFA auprès de la Commission européenne, l'accusant de violation des règles de la concurrence et d'abus de position dominante. Ils dénoncent l'élaboration des calendriers sans consultation des principaux concernés : les joueurs.
Des voix s'élèvent également du côté des joueurs. Jules Koundé, défenseur du FC Barcelone, a exprimé son mécontentement en déclarant : "Cela fait trois ou quatre ans qu’on le dit. Mais personne ne nous écoute, nous, les premiers acteurs. Il va arriver un moment où on va faire grève. C’est le seul moyen qu’on aura pour être entendus". La situation met en lumière les tensions croissantes entre les instances dirigeantes du football et les acteurs du terrain, soulignant la nécessité d'un dialogue constructif pour préserver l'intégrité physique et mentale des joueurs tout en répondant aux exigences du calendrier international.
Léo Seguin
