C’est une
révolution que s’apprête à vivre l’arbitrage espagnol. Selon AS, le président de la Fédération, Rafael Louzán, veut tourner la page des années Rubiales en mettant
fin au mandat de Luis Medina Cantalejo, actuel président du Comité Technique des Arbitres, ainsi qu’à celui de plusieurs de ses proches collaborateurs, comme Clos Gómez (responsable du VAR), Undiano Mallenco, Lesma López ou encore Yuste Jiménez. Le calendrier du ménage est déjà fixé :
la semaine du 23 au 29 juin, avec un possible point d’orgue le mercredi 25.
La RFEF envisage de modifier en profondeur le fonctionnement même du Comité Technique des Arbitres en s’inspirant des modèles déjà en place en Premier League (PGMOL) et en Bundesliga. Dans ces championnats, les arbitres sont gérés par une structure indépendante, en lien avec les instances, mais détachée du pouvoir fédéral. Un modèle qui garantit davantage de transparence et de professionnalisme, loin des conflits d’intérêt que dénonce une partie du football espagnol depuis l’affaire Negreira.
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Une réforme attendue… et un soulagement pour le Real Madrid Ce changement est perçu comme une bouffée d’air par le Real Madrid. Ces dernières années, le club madrilène s’est souvent senti lésé par les décisions arbitrales, alimentant la défiance envers le Comité Technique des Arbitres. Certaines erreurs grossières en Liga ont même suscité des réactions publiques de dirigeants
merengues, et plusieurs dossiers ont été mis en lumière dans le sillage du scandale Negreira, où le
FC Barcelone aurait versé des sommes à un ancien vice-président du comité arbitral. Le nom de Carlos Velasco Carballo, ancien patron du Comité Technique des Arbitres et aujourd’hui responsable du VAR à l’UEFA, a bien été évoqué pour reprendre les rênes. Mais l’intéressé n’a, selon AS, aucune intention de quitter ses fonctions européennes. Résultat :
la Fédération peine à trouver un successeur à Medina Cantalejo, nommé à l’époque par Rubiales. Si ce ménage annoncé ne résoudra pas d’un coup tous les problèmes structurels de l’arbitrage espagnol, il envoie toutefois un signal fort à l’ensemble du football ibérique. Et au Real Madrid, ce nouveau souffle est accueilli avec espoir.
JOBERT Léo
