Deux matchs, deux erreurs lourdes de conséquences pour Asencio : un penalty concédé face à Al-Hilal, une expulsion directe dès la 6e minute contre Pachuca. L’Espagne attendait de la solidité, elle a eu la fébrilité. Et les regards commencent à se détourner de lui. Sur la pelouse de Charlotte, le natif de Las Palmas n’a pas eu le temps d’entrer dans son match.
En voulant anticiper sur un duel avec Salomón Rondón, il s’est laissé embarquer dans une faute évitable, synonyme de rouge direct. Une décision incontestable, et surtout symptomatique d’une perte de repères flagrante. Thibaut Courtois ne s’est d’ailleurs pas gêné pour glisser un avertissement public : “Deux matchs, deux erreurs similaires. Il le sait.”
Pour un joueur formé à la maison, ces fautes peuvent coûter bien plus qu’un match. Dans un club comme le Real Madrid, chaque apparition est un test. Selon AS, avec le retour de Rüdiger, indéboulonnable patron défensif, et l’explosion de Dean Huijsen, Asencio semble peu à peu glisser hors du projet sportif de Xabi Alonso.
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Gonzalo García, la lumière venue de la cantera
Mais si le Mondial des clubs est un enfer pour l’un, il est un rêve éveillé pour un autre : Gonzalo García. Le jeune attaquant, encore officiellement joueur du Castilla, a profité des opportunités avec un naturel bluffant. Buteur face à Al Hilal, passeur contre Pachuca (notamment sur l’ouverture du score après une belle combinaison avec Fran García), le natif d’Albacete affiche une maturité tactique rare pour son âge.
Aligné d’abord comme attaquant de soutien, il a ensuite été repositionné sur le côté gauche après l’expulsion d’Asencio. Une preuve de sa polyvalence, mais aussi de la confiance que lui accorde déjà son coach. Gonzalo ne recule devant aucun effort, ni devant aucun rôle.
Xabi Alonso, s’il n’a pas publiquement blâmé Asencio, a clairement dessiné des tendances. Dean Huijsen est devenu le métronome défensif avec un record de ballons joués contre Pachuca. Rüdiger est attendu comme titulaire au prochain match.
Quant à Asencio, suspendu, il ne pourra qu’observer. Et se remettre en question. Le Real Madrid avance avec, ou sans certains de ses soldats. Asencio, qui incarnait la solidité il y a peu, traverse aujourd’hui sa plus sombre période sous le maillot blanc. Tandis que Gonzalo, lui, semble marcher dans les pas des grands espoirs madrilènes. Deux trajectoires opposées, deux réalités du football de haut niveau.
Manon Laféac