Real Madrid – Juventus (1-0) : ce qu’il faut retenir du huitième de finale

par | 02/07/2025 - 08:07 | 2 commentaires

Le Real Madrid s'est offert le scalp de la Juventus Turin, ce mardi, confirmant sa montée en puissance lors de la Coupe du monde des clubs. L'activité de Valverde et la létalité de Gonzalo Garcia ont mis les Merengues sur les rails d'un succès mérité.

Toujours invaincu sous le commandement de Xabi Alonso, le Real Madrid retrouve le chemin de la sérénité. Après trois rencontres à la fortune diverse – un match nul et deux victoires -, l’équipe du technicien basque s’avançait en phase finale du Mondial des clubs avec une petite poignée de certitudes. Le visage affiché par son entrejeu, la cohérence de son bloc équipe et la finition chirurgicale de Gonzalo Garcia les ont renforcées.

Confrontée à la Juventus Turin ce mardi, la Maison Blanche devait confirmer les progrès observés face à Salzbourg (victoire 3-0), le 27 juin. Alonso a choisi d’accorder sa confiance aux mêmes 11 hommes, privilégiant la continuité au détriment des statuts. C’est à la lumière de cette logique que Kylian Mbappé, de retour après une gastro-entérite aigüe, et Rodrygo Goes, en méforme depuis des semaines, ont démarré la rencontre sur le banc des remplaçants. Voici les trois points à retenir de ce huitième de finale.

Gonzalo Garcia, la tornade merengue

Peu d’observateurs imaginaient pareil destin pour Gonzalo Garcia à la veille de ce tournoi planétaire. A l’image de ses matches en phase de groupes, l’habituel avant-centre du Castilla a tiré profit de la moindre occasion pour marquer des points… et plus que jamais les esprits. Pendant 53 minutes, le jeune buteur espagnol n’a pourtant pas été en réussite. Isolé sur le front de l’attaque, il a paru désynchronisé avec le reste de ses coéquipiers. Absent des combinaisons offensives, Garcia a été invisible. Jusqu’à faire mouche à sa première vraie tentative.

Profitant d’un centre millimétré de Trent Alexander-Arnold, auteur de sa première passe décisive avec le maillot madrilène, l’attaquant de 21 ans a ajusté une puissante tête au fond des filets (54e). Di Gregorio, malgré une partie de très haute volée (11 arrêts), n’a pu que constater les dégâts. En ouvrant le score face à la Juve, Garcia a enlevé une épine du pied à son équipe tout en prouvant qu’il savait transformer chaque miette en festin. Un troisième but dans la compétition synonyme de qualification pour les quarts de finale. Suffisant pour s’assurer une place de titulaire à côté de Vinicius Jr ? Évidemment non. Mais l’essentiel pour Gonzalo reste d’offrir à son entraîneur une alternative de choix au poste d’avant-centre.

Federico Valverde, le poumon retrouvé du Real Madrid

Sur les rotules fin mai à l’occasion de la dernière journée de Liga, Fede Valverde paraît avoir retrouvé un second souffle aux États-Unis. Pour le plus grand plaisir de Xabi Alonso. « Il me rend la vie beaucoup plus facile parce que c’est un joueur complet, qui fait tout bien, qui a du panache et du leadership sur le terrain, qui entraîne ses coéquipiers », a commenté le coach espagnol en conférence de presse d’après-match.

Deux fois buteur en phase de poules, le milieu uruguayen s’est cette fois-ci mué en aspirateur de ballons. Indispensable à la récupération, remarquable gestionnaire d’espaces, le capitaine merengue – jusqu’à l’entrée de Modric – a mis son volume de courses au service de ses coéquipiers. Et s’est souvent rapproché de la zone de vérité, tentant sa chance à plusieurs reprises. Au prix d’une volonté farouche doublée d’une exemplarité sur le plan mental, Valverde a retrouvé le niveau qui était le sien en première partie de saison. Si le Real Madrid est davantage proactif, c’est en partie grâce à lui. Une plus-value nécessaire alors que certains doutes entourent toujours l’entrejeu madrilène.

Le physique compromettant d’Antonio Rüdiger

Xabi Alonso a reconduit pour la deuxième fois consécutive son système tactique en 3-5-2, avec une charnière centrale composée de Huijsen, Tchouaméni et Rüdiger. Si les deux premiers nommés ont tenu leur rang ce mardi, on ne peut en dire autant du défenseur de 32 ans. A la peine durant la majeure partie de la rencontre, l’ancien de Chelsea semble toujours sur une jambe. Hésitant dans ses déplacements, lent lors des replis, l’Allemand joue comme si son ménisque externe du genou gauche était toujours douloureux.

A terme, cette situation peut devenir un problème pour l’ossature défensive du Real Madrid. D’autant que ce secteur de jeu est dépourvu de réelles garanties : Asencio a raté son Mondial, Militao revient juste d’une grave blessure et Alaba est de nouveau à l’infirmerie.

L’absence de joueurs fiables à ce poste charnière pourrait-elle pousser Xabi Alonso à revenir à une défense centrale à deux têtes ? Le principal intéressé entend en tout cas capitaliser sur ce nouveau clean-sheet. « Il est fondamental pour l’avenir d’avoir une solidité défensive et de savoir ce qu’il faut faire. Les joueurs sont prêts à écouter et à apprendre de nouvelles choses », a-t-il déclaré. Son logiciel n’a pas fini de transfigurer un effectif en quête d’un trophée mondial. Lequel redorerait (un peu) le blason d’une saison bien terne.

 

Tanguy Soyer.

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