À la veille d’un affrontement aussi prestigieux que symbolique entre le Paris Saint-Germain et le Real Madrid, l’entraîneur parisien a affiché une posture sobre, concentrée. Fidèle à son style,
Luis Enrique s’est refusé à tout commentaire sur Kylian Mbappé, préférant s’attarder sur la qualité de l’adversaire, la chaleur new-yorkaise et les enjeux d’une compétition inédite.
Face à la presse, l’ancien sélectionneur de l’Espagne a multiplié les marques de respect envers le Real Madrid, tout en affirmant que son équipe était prête pour cette demi-finale. Il le sait : ce type de match, face au club le plus titré du monde, ne laisse pas de place à l’improvisation. Il faudra être à la hauteur, collectivement comme tactiquement.
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Luis Enrique conscient d’affronter un Real Madrid en construction Interrogé sur le Real Madrid version Xabi Alonso,
Luis Enrique a d’abord souligné la difficulté d’analyser une équipe encore en construction, avant de féliciter son jeune confrère :
« Il est difficile d’analyser ce Real Madrid. Tactiquement, c’est une nouvelle équipe et c’est difficile. Tout le monde sait qu’ils ont de grandes individualités. » Sans vouloir donner de leçons,
il s’est montré confiant pour son compatriote :« Xabi a tout pour relever le défi. » Pour lui, cette demi-finale est d’abord une chance à savourer :
« C’est un plaisir de jouer contre Madrid, il l’est et il le sera toujours, car c’est le club le plus titré du monde. »Cette affiche de gala ne manque pas de susciter une excitation particulière chez l’ancien joueur et entraîneur du Barça, qui assume pleinement son passé catalan :
« Oui, c’est une motivation particulière. Je suis un Culé, membre du Barça. C’est toujours spécial de jouer contre le Real. » Conscient du prestige de ce type de rendez-vous, il résume sobrement :
« C’est un match particulier. Ce sera spécial. Jouer contre eux signifie que nous avons bien réussi jusqu’à présent dans ce tournoi. »Face aux nombreuses questions concernant Kylian Mbappé, Luis Enrique a tenu à calmer le jeu avec détachement :« Cela appartient au passé et cela fait bouger peu de choses. Nous nous concentrons sur le présent. » Lorsqu’un journaliste a insisté en évoquant sa phrase dans un documentaire – “Sans Mbappé, je vais tout contrôler” –, il a répondu avec philosophie :
« La plus belle chose à propos d’être à ce niveau, c’est que ce que vous pensez pour aujourd’hui est valable pour aujourd’hui, mais demain peut être autre chose. La grandeur du PSG, c’est que moins il contrôle, moins nous sommes prévisibles, mieux c’est. » Toujours relancé sur le sujet, il a préféré recentrer le débat sur le rendez-vous à venir :
« Ce sera intéressant. C’est une rencontre particulière pour de nombreuses raisons. Nous devons être prêts. C’est resté dans le passé, je ne le regrette pas. » Avant de clore définitivement la parenthèse :
« Cela appartient au passé et le passé fait bouger peu de choses. » En tout cas,
Luis Enrique botte en touche sur les retrouvailles avec Mbappé. Léo Jobert
