Depuis sa prise de fonction, Xabi Alonso place la polyvalence au centre de son projet. Au cœur de cette idée : Aurélien Tchouaméni. Le Français, que le technicien espagnol décrit comme « intelligent et adaptable », est sollicité dans un rôle hybride. Tantôt positionné en défense centrale, tantôt avancé en sentinelle devant la défense, il doit analyser le match en temps réel pour ajuster sa position. « Il peut être un hybride », a résumé Xabi rapporte AS, qui cherche à libérer son système de tout schéma rigide.
Lors du match contre la Juventus, Tchouaméni avait débuté très bas, ce qui a freiné la progression du jeune madrilène. Xabi a alors modifié le système en cours de match, le repositionnant aux côtés d’Arda Güler dans un double pivot. Grâce aux données d’Opta, son placement moyen sur le terrain était même aussi bas que celui de Rudiger et Huijsen. Contre Dortmund, le Français s’est intégré à un losange plus offensif, avec Bellingha, Valverde et Güler.
Une logique élargie à d’autres profils hybrides
Tchouaméni n’est pas un cas isolé dans cette approche tactique. Le jeune Gonzalo, autre joueur de la Maison-Blanche, a été déplacé sur l’aile gauche contre Pachuca pour combler les espaces après l’expulsion d’Ascencio, tout en maintenant sa capacité de mobilité.
Même logique pour Trent-Arnold, utilisé face à Al-Hilal comme milieu rentrant, et non plus comme un simple latéral droit. Xabi Alonso multiplie les tests, mais reste fidèle à son credo : sortir du cadre pour mieux répondre aux exigences du jeu. « Nous ne serons pas enfermés dans une seule idée », a-t-il assuré pour AS. Dans son Real Madrid, chaque joueur capable de penser le jeu sous plusieurs angles a une longueur d’avance.
Djamel Bennacer