Liga et transparence ne faisaient jusqu’ici pas bon ménage. Mais cela pourrait changer très bientôt. À partir de la reprise du championnat, le Comité technique arbitral (CTA) a décidé de briser le silence qui entoure depuis des années les décisions arbitrales. C’est le nouveau président du CTA, Fran Soto, qui a officialisé la nouvelle politique lors d’un entretien relayé par Marca.
Il a précisé que Marta Frías, désormais porte-parole du comité, prendra régulièrement la parole, tous les deux à trois jours, pour expliquer certaines décisions arbitrales jugées controversées. L’objectif ? Apporter des éléments concrets, réglementaires et objectifs pour désamorcer les critiques.
Ces interventions seront diffusées principalement sur les réseaux sociaux, à destination des clubs, des journalistes et du grand public. Longtemps demandée, cette initiative est une petite révolution pour le football espagnol, habitué au silence des instances. Le CTA veut ainsi redorer l’image de l’arbitrage, longtemps critiqué, en rétablissant un dialogue avec les acteurs du jeu.
Une refonte structurelle du CTA pour un arbitrage transparent en Liga
Au-delà de la communication, la Liga voit son système de désignation arbitrale évoluer en profondeur. Un comité d’experts a été mis en place pour appuyer Chema Alonso, responsable de l’outil d’intelligence artificielle chargé d’attribuer les arbitres à chaque match. Ce comité comprend d’anciens arbitres, un ex-joueur nommé par l’AFE, un ancien entraîneur, et un représentant du Séville FC. Le but : mêler analyse humaine et données pour garantir des désignations plus justes.
Cette nouvelle dynamique vise à restaurer la confiance dans l’arbitrage espagnol, notamment après plusieurs saisons marquées par des polémiques. En apportant plus de clarté et d’ouverture, le CTA cherche à remettre l’arbitre au cœur du jeu, non plus comme bouc émissaire, mais comme acteur crédible et écouté.
Achille Mourgues