Dani Carvajal fait son grand retour en sélection espagnole. Il n’avait plus joué sous les ordres du sélectionneur Luis de la Fuente depuis le 8 septembre 2024, date de la victoire de l’Espagne contre la Suisse 4-1 pour le compte de la phase de poules de la Ligue des Nations. Le dramatique tournant est arrivé un mois plus tard, le 5 octobre, sous les couleurs du Real Madrid contre Villareal. Une triple rupture ligamentaire au niveau du genou droit est venue mettre un terme à sa saison 2024/2025.
La gravité de la blessure a suscité des craintes au sujet d’un retour possible pour un joueur qui fêtera ses 34 ans en janvier. Mais après un travail acharné de plusieurs mois, les efforts et les sacrifices de Carvajal ont porté leurs fruits.
En effet, les ambitions et la soif de compétition du latéral droit affichés en sélection pourraient presque porter à croire qu’il n’avait jamais subi une blessure aussi grave. Dani Carvajal prouve qu’il ne faut jamais sous-estimer une bête blessée : de retour au sommet, elle devient plus forte et combative. En marge de la préparation des premiers matchs qualificatifs pour le Mondial 2026 contre la Bulgarie et la Turquie, le joueur du Real Madrid impressionne à Las Rozas, le camp d’entraînement de la Roja.
Plus affûté que jamais, il exprime sa colère à l’entraînement lorsque son équipe perd un match ou lorsque l’intensité ne règne pas en maître pour gagner chaque ballon, pour réussir chaque action. De quoi attiser un certain niveau de stupéfaction, même chez les kinésithérapeutes du Real Madrid surpris de sa forme physique, souligne Marca.
Une seule et unique titularisation avec le Real Madrid depuis son absence de longue durée a suffi à convaincre Luis de la Fuente de le rappeler aussitôt. Aligné d’entrée de jeu sur la pelouse du Real Oviedo, Xabi Alonso a allumé la mèche : « Il veut jouer en équipe nationale, et je pense qu’il le fera ».
Il faut dire que le natif de Leganés est très important pour l’Espagne. Sa blessure a été un choc pour la sélection ibérique qui a perdu un renfort de poids et un véritable leader du vestiaire, en plus de Rodri aussi victime de la même blessure. Si la longue absence du milieu de terrain de Manchester City pouvait être assez bien compensée par l’apport qualitatif de Zubimendi, envers qui règne une confiance totale, la situation était diamétralement opposée au poste de latéral droit.
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Carvajal rêve d’une Coupe du Monde avec l’Espagne
Dani Carvajal repart à la conquête de trophées majeurs avec le Real Madrid et la sélection espagnole. Deux défis uniques se présentent face à lui. Avec le Real Madrid, il peut devenir vainqueur de la Ligue des champions pour la septième fois, un exploit inégalé dans l’histoire du football.
Il égaliserait le club mythique de l’AC Milan et serait le seul joueur de l’histoire à gagner sept Coupes d’Europe. En effet, si le Real Madrid est couronné le 30 mai prochain en Hongrie, Dani Carvajal pourrait devancer Gento, Modric, Kroos et Nacho au classement. Parmi eux, il est le survivant de l’époque dorée de la dernière décennie de la Casa Blanca, seul joueur en lice pour remporter la nouvelle édition de la grande coupe aux grandes oreilles.
Le seul trophée qui manque au numéro deux du Real Madrid est la mythique Coupe du Monde. Pour l’instant, c’est une histoire regrettable que connaît Dani Carvajal avec le Graal ultime en sélection. Pour le Mondial 2014 au Brésil, il était sur le point d’être inclus dans les plans de Del Bosque, après avoir réalisé une grande première saison avec le club de la capitale espagnole. Mais, l’ancien sélectionneur avait préféré opter pour Azpilicueta et Juanfran.
Quatre ans plus tard, Dani Carvajal était devenu indiscutable, mais une blessure subie en finale de Ligue des champions contre Liverpool l’avait empêché de jouer la Coupe du Monde 2018 en Russie dans les meilleures conditions, bien que sélectionné et disputant quelques maigres minutes. Lors de la dernière édition au Qatar, il n’avait pas toute la confiance de Luis Enrique. Même déception donc, avec seulement dans les jambes le match contre l’Allemagne et la mi-temps contre le Japon.
Aris Aid