Il y a encore peu, Florentino Pérez et Joan Laporta partageaient une vision commune : celle d’un football européen réformé, plus rentable, symbolisée par le projet de Super ligue européenne. Toutefois, les chemins ont divergé.
Le président du Barça a récemment pris ses distances avec l’initiative, jusqu’à assister, il y a deux semaines, à la réunion de l’ECA (Association européenne des clubs) à Rome, aux côtés d’Aleksander Čeferin et de Nasser Al-Khelaïfi, figures de proue de l’opposition à la Super Ligue. Un geste perçu à Madrid comme une trahison politique, rapporte AS.
De son côté, Florentino Pérez, resté seul défenseur du projet, n’a pas caché son irritation. Le patron du Real Madrid a même fait pression pour bloquer le match amical prévu à Miami entre le Barça et Villarreal, accentuant la fracture entre les deux institutions.
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Une fracture désormais publique entre Florentino Pérez et Laporta
Les tensions se sont encore accentuées après les déclarations de Joan Laporta lors de l’assemblée générale du Barça, où il a évoqué l’existence d’une « main blanche » une allusion à peine voilée au pouvoir supposé du Real Madrid dans les instances espagnoles. Ces propos ont profondément déplu à la direction madrilène, déjà excédée par le contexte politico-sportif qui entoure le football espagnol.
À la veille du Clásico, les sourires risquent donc d’être de façade entre les deux hommes. Le déjeuner protocolaire, prévu avant la rencontre, aura tout d’un exercice de diplomatie forcée. Sur le terrain comme dans les coulisses, le Real Madrid et le FC Barcelone s’affrontent plus que jamais, symboles d’un football espagnol où la rivalité dépasse désormais les 90 minutes de jeu.
Djamel BENNACER






