Dans une enquête parue dans L’Équipe autour du procès opposant Didier Deschamps à Daniel Riolo, un débat que les Madridistas connaissent bien a été relancé. Celui portant sur le départ précipité de Karim Benzema du groupe France juste avant la Coupe du monde 2022. Riolo maintient qu’il n’a pas diffamé, affirmant avoir enquêté sérieusement sur la blessure du joueur.
Selon lui, la gravité aurait été maximisée ou mal communiquée pour se séparer de l’attaquant. En face, le sélectionneur assure que c’est Benzema lui-même qui a acté son départ. La partie la plus sensible concerne l’analyse médicale. L’Équipe révèle qu’Hakim Chalabi, patron de la clinique Aspetar, aurait affirmé à Riolo que l’IRM montrait une lésion »grade 1″, bien moins grave que le « grade 2 » avancé par le staff français.
Et surtout : avec l’accord de Benzema, Chalabi a transmis l’imagerie au médecin du Real Madrid, qui aurait répondu ne pas comprendre pourquoi l’équipe de France n’avait pas conservé le joueur dans le groupe. Les médecins madrilènes, experts de son historique musculaire, estimaient apparemment que le forfait n’était pas évident à constater.
Un récit médical contesté par le Real Madrid et l’équipe de France
Le clan Deschamps nie catégoriquement cette lecture. À la barre, le docteur Franck Le Gall a défendu son diagnostic, parlant d’une blessure « grade 2, voire presque 2B », incompatible avec un retour immédiat à la compétition. Il s’est montré très agacé par les propos de Chalabi, qu’il décrit comme un « directeur de clinique, pas un médecin », contrairement à son expertise personnelle. La tension entre les deux versions est totale, et aucune ne semble prête à céder du terrain.
Pour les supporters madrilènes, cette affaire ravive un sentiment persistant : Karim Benzema, Ballon d’Or en titre, aurait peut-être pu vivre une dernière grande compétition… si sa blessure avait été évaluée autrement. Les échanges publiés, dont le SMS chaleureux de Deschamps à Benzema le lendemain de son départ, montrent une relation initialement apaisée. Cette relation s’est trouvée détériorée lorsque les polémiques et la communication publique ont ravivé les tensions.
Le jugement final, attendu le 30 janvier 2026, pourrait enfin clarifier ce feuilleton où le Real Madrid, son staff médical et l’autorité sportive française livrent, chacun, leur propre vérité.
Bruno De Oliveira






