Le Real Madrid se rassure enfin. Après trois matchs sans succès en Liga et une période chargée en doutes sur la qualité du jeu produit, les hommes de Xabi Alonso ont retrouvé le chemin de la victoire sur la pelouse de l’Athletic Club (0-3). Une prestation collective maîtrisée, intense et cohérente, qui apporte un peu d’air à l’entraîneur madrilène et apaise les critiques qui commençaient à s’accumuler.
Dès les premières minutes, les Merengues ont imposé leur rythme et leur structure, étouffant un Athletic souvent dépassé par la vitesse et la précision du jeu madrilène. Le bloc était haut, les transitions tranchantes et les idées nettement plus claires que lors des dernières sorties. Une réponse convaincante aux doutes des semaines précédentes.
Et au cœur de cette soirée parfaitement maîtrisée, un homme a encore brillé plus fort que les autres : Kylian Mbappé. Avec un doublé, une passe décisive et l’impression de pouvoir dicter le cours du match à chaque accélération, le Français a livré une prestation d’autorité, rappelant qu’il est aujourd’hui l’arme la plus décisive du football européen.
Une victoire rassurante pour le Real Madrid, un collectif retrouvé, un Mbappé irrésistible… Voici ce qu’il faut retenir de ce match :
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Le Real Madrid retrouve des couleurs dans le jeu
Après un mois de novembre cauchemardesque sur le plan des résultats, c’est surtout le contenu qui inquiétait autour du Real Madrid. Les dernières sorties laissaient l’impression d’une équipe sans identité, hésitante, loin des principes de jeu prônés par Xabi Alonso et incapable d’imposer son tempo face à des adversaires pourtant à sa portée.
Mais à San Mamés, tout a changé. Dès les premières séquences, on a enfin vu se dessiner les idées de l’entraîneur madrilène : un bloc très haut, une volonté d’étouffer l’Athletic Club dès les premières minutes, et surtout un système malléable — un 4-4-2 en losange sur le papier, capable de se transformer en 3-5-2 lorsque Tchouaméni décrochait entre les centraux. Dans ce cadre, Vinicius et Mbappé, utilisés très axiaux, ont pu maximiser leur connexion, tandis que Trent Alexander-Arnold a joué un rôle déterminant dans la progression du ballon et les renversements de jeu, apportant une vraie qualité technique dans les premières relances.
Le Real Madrid a affiché une intensité retrouvée, un pressing mieux coordonné et une agressivité dans les duels qu’on n’avait plus vue depuis plusieurs semaines. Tout n’est pas encore parfait, mais cette prestation constitue sans doute l’une des références de la saison, au niveau du Clásico : cohérents, dominateurs, patients et explosifs quand il le fallait, les Madrilènes ont enfin ressemblé à une équipe en pleine maîtrise de ses principes.
Mbappé est irrésistible
Kylian Mbappé a encore livré une démonstration individuelle. Deux buts venus d’exploits personnels, une passe décisive pour Camavinga, mais surtout cette sensation permanente que tout pouvait basculer dès qu’il accélérait. Le Français a dicté le rythme, pris les bonnes décisions, créé des décalages et puni l’Athletic Club avec une facilité déconcertante.
Au-delà des chiffres bruts, Mbappé a livré une prestation totale : disponible dans les circuits de passes, impliqué dans le pressing, tranchant balle au pied et omniprésent dans la zone de vérité. Il égale désormais le total de buts de Cristiano Ronaldo en 2012 (61 réalisations), la troisième meilleure année civile du Portugais. Il signe aussi le quatrième meilleur total jamais enregistré par un joueur du Real Madrid sur une année civile.
Sa constance à un niveau aussi élevé fascine. Son inspiration semble inépuisable, sa forme inébranlable. Une nouvelle soirée où il a brillé sur toute la ligne et rappelé qu’il est aujourd’hui l’arme la plus décisive du football mondial.
Une soirée parfaite… gâchée par les blessures
Seul point noir d’un match presque idéal pour le Real Madrid : les pépins physiques. Et ils concernent deux hommes majeurs, deux joueurs indispensables au système mis en place par Xabi Alonso.
Eduardo Camavinga, d’abord, victime d’un tacle appuyé de Berenguer à la 67e minute, a quitté la pelouse en boitant et en souffrant de la cheville gauche. Quelques minutes plus tôt, Trent Alexander-Arnold avait déjà dû céder sa place, touché musculairement au quadriceps selon la COPE et AS. Deux sorties qui ont refroidi l’euphorie madrilène.
Les deux joueurs passeront des examens dans les prochains jours, mais la blessure de l’Anglais semble, à ce stade, la plus préoccupante. Son importance dans la construction et dans la structure de l’équipe en fait une perte majeure si son absence venait à s’étirer.
Pour Xabi Alonso, qui cherchait précisément de la stabilité et commençait à trouver des certitudes, ces coups d’arrêt tombent au pire moment. Un vrai coup dur, au terme pourtant d’une prestation collective brillante qui aurait pu offrir une soirée parfaite.











