Fabien Causeur, le leader de la French Connection au Real Madrid Baloncesto

Après avoir fait ses débuts à Brest, Fabien Causeur est très vite repéré par Le Havre pour y intégrer son centre de formation à 17 ans. Il ne lui faudra qu’une seule saison pour intégrer le groupe professionnel. S’il joue peu lors du premier exercice, il prend de plus en plus de place dans l’effectif qui se maintient chaque saison sur un fil. Il se forge ici un mental d’acier et une résilience à toute épreuve avant de rejoindre Cholet. L’arrivée de Fabien Causeur au Cholet Basket est le deuxième étage de la fusée. Dans le Maine-et-Loire, il apprend la rigueur sous la responsabilité d’Erman Kunter. L’entraîneur truc en fait très rapidement un cadre et Causeur y gagne ses premiers trophées. Lors de sa première saison il devient Champion de France et se fait un nom sur le continent grâce à ses bonnes performances en Euroligue. Il devient même MVP français de Pro A lors de la saison 2011-2012. Après 3 saisons chez les Mauges, le français prend son envol pour l’Espagne et le Baskonia. À Vitoria, Fabien Causeur monte encore une fois en niveau. Dans une Liga Endesa où les équipes sont très accrocheuse, il fait face à un nouveau niveau d’adversité. Il réussit rapidement à se faire une place de choix chez les Basques, devient capitaine et porte son équipe jusqu’au Final Four de l’Euroligue. Il joue également au côté d’un certain Thomas Heurtel qu’il recroisera par la suite. Après 4 saisons en terre espagnole il découvre un nouveau championnat avec le Brose Baskets. Une fois de plus, Causeur ne se trompe pas dans son choix de carrière, il remporte le championnat et la coupe d’Allemagne et ne reste qu’une seule saison. La suite de sa carrière est tout simplement l’apothéose et le résultat d’un travail acharné durant toute sa carrière.

Le Real Madrid en consécration

En signant au Real Madrid en 2017, Fabien Causeur a réalisé un rêve qu’il a atteint à la sueur de son front. En effet, à 30 ans, le français signe dans le plus grand club européen et comme à son habitude, il parvient à se faire une place dans le groupe très rapidement. Son intelligence de jeu est l’une de ses plus grande forces, il comprend vite ce qu’il peut apporter dans cet effectif très fourni du point de vue offensif.

Lors de son premier exercice, le Real Madrid remporte un magnifique doublé Liga-Euroligue auquel il joue un grand rôle. En effet, le soir de la finale face au Fenerbahçe, Causeur sera le joueur le plus influent du match. Il terminera avec 17 points, 2 rebonds, 2 passes décisives et la meilleure évaluation de son équipe (+21). Pour l'anecdote, Luka Doncic sera élu cette année-là MVP de ce Final-Four. Il remporte par la suite la coupe du Roi, le championnat d’Espagne ou encore la Super Coupe d’Espagne plusieurs fois.

Cette saison, il côtoie d’autres Français : Thomas Heurtel, Vincent Poirier et Guerschon Yabusele. D'ailleurs, de part son ancienneté au club, il est celui qui unifie le groupe des français au vestiaire du Real Madrid. D'ailleurs, Yabusele, qui vit sa première saison en Espagne, a déclaré à Eurohoops que Causeur l'aidait à s'intégrer dans ce nouvel environnement. Il est le mentor des français et une pièce fondamentale pour Pablo Laso cette saison.

Sur le parquet, Fabien Causeur est l'un des marqueurs de l'équipe cette saison et il assume ce nouveau rôle. Excellent shooteur, il est celui qui peut avoir le plus de responsabilités derrière la ligne à trois points avec l'absence de Jaycee Carroll. Il est l'exécuteur de l'équipe, celui qui reste dans la ligne de fond, reçoit le ballon et shoote. De plus, en pénétration et grâce à sa main gauche, Fabien Causeur est un joueur quasi indéfendable.

Une chose est sûre, l'ailier français va une nouvelle fois jouer un grand rôle dans les conquêtes du Real Madrid et peut espérer une cinquième saison couronnée de titre. Le numéro 1 madrilène n’a cessé de progresser au fil des années et, avec la naissance de son enfant au mois d'octobre dernier, cette saison pourrait être celle de son apogée d'un point de vue de sa maturité.

Enzo.