Au Wanda Metropolitano, le Real Madrid a occupé la place de champion

En refusant les honneurs habituellement rendus ce 8 mai, l’Atlético Madrid s’est ridiculisé à domicile et a offert un triste spectacle face à des Madridista désintéressés.

champion

En ce mois de mai et jusqu’au printemps prochain, qu’il fait bon d’être champion ! Cette saison, le Real Madrid a survolé LaLiga et a eu la chance d’offrir la coupe au Bernabéu. Derrière cela, les hommes de Carlo Ancelotti enchaînent en obtenant leur qualification en finale de C1 au détriment de Manchester City. À la suite de ces deux rencontres majeures dans la saison, Rodrygo et ses coéquipiers doivent se déplacer non loin de Valdebebas pour affronter l’Atlético de Madrid. La rencontre aurait pu être une belle fête dans la capitale espagnole. La rivalité qui les lie et les différences dans le jeu pratiqué promettait un beau match au monde du fútbol. Oui, mais voilà, l’égo du presque double champion d’Europe Colchoneros a gâché sa fête. Un Real Madrid en congés pour les deux prochaines semaines s’incline sur le score de 1 à 0.

Le Real Madrid en détente

La rumeur longeait les rues de Madrid avant le match, elle a été reprise dans différents canards nationaux, officialisée par communiqué et s’est confirmée à la sortie du tunnel. Ce dimanche 8 mai, l’Atlético Madrid a refusé d’effectuer l’habituel Pasillo destiné au champion. Un manque de fair-play pour lequel l’ancien champion d’Espagne ne sortira pas grandi. Respecter l’adversaire, au moins en dehors des 90 minutes, reste l’une des bases du sport. Entre les coups de sifflets, tout est permis, dans les limites du règlement, et les esprits se déchaînent. En dehors, le chambrage existe, il est toléré et fait même partie de l’identité du ballon rond. Mais ici, la différence s’est faite sentir. Au moment d’annoncer les deux formations, Carlo Ancelotti a montré ce que le statut de champion lui permettait. En affichant un XI sans ses principales stars, le seul habituel titulaire présent étant Toni Kroos, le Real Madrid a montré que le football était un simple jeu.

Avec la titularisation de Lunin et Mariano, le Real Madrid faisait notamment abstraction de ses deux principaux facteurs X. Luka Modrić était également sur le banc. Et si l’intérêt des Madridistas ne se reflétait pas dans la composition, elle ne se voyait pas non plus sur le terrain. Il aura fallu attendre 35 minutes pour voir la première occasion des Rois d’Europe se dessiner via une frappe lointaine de Rodrygo. Le reste de la partie ne brilla pas par son spectacle footballistique. Au contraire, les joueurs à la tunique blanche semblaient jouer comme à un entraînement ou à une séance de récupération. Les sourires visibles en bord de terrain en disent également long sur la faible considération donnée à ce derby. D’autant plus, il n’y a pas eu grand-chose à voir sur le pré, et ceci des deux côtés du billard. Si le Real Madrid paraissait en congés, le meilleur de l’égo Colchoneros ne les a pas amené à leur meilleur football.

Mais ne vous inquiétez pas, les Rojiblancos pourront se féliciter d’une victoire. Sur le plus petit des scores, le grand Yannick Carrasco à plus de 50 sélections avec la Belgique a pris à contrepied Andriy Lunin, premier match de Liga en carrière. Un penalty ammené par une faute grossière de Vallejo, défenseur le moins utilisé de la formation blanche. Aussi triste que pitoyable, espérons que les joueurs de Diego Simeone se sont rendus compte de leur bêtise. Car si l’Atlético se couche avec le poids de la victoire sur les épaules, le Real Madrid, lui, conserve le titre de champion d’Espagne et le statut de finaliste de Ligue des champions. Deux prétentions, chacune culmine à la hauteur relative à l’histoire des deux formations. Qu’ils restent dans leur zone, les Madridistas resteront dans la leur : celle des grands champions.

Erwan