Que faut-il savoir de l’Espanyol de Barcelone ?

Pour la troisième journée de LaLiga, le Real Madrid se déplace demain soir en Catalogne pour affronter le RCD Espanyol de Barcelone. Pour ce match, le Journal du Real vous dresse le profil du futur adversaire des Madridistas.

Espanyol de Barcelone

En 2020, l’Espanyol de Barcelone descend en seconde division après 26 saisons au plus haut niveau espagnol. Dans son histoire, c’était seulement la seconde fois que le club descendait au second étage national. Une véritable douche froide pour les supporters. La saison catastrophique (seulement 5 victoires en 38 matchs) amenait donc à une descente surprise en seconde division, alors que les Catalans s’étaient qualifié pour l’Europe la saison passée. Désormais, le drame est passé et cet ascenseur n’a été qu’un mauvais souvenir d’une unique saison. La formation du nord-est de l’Espagne va mieux et elle est portée par quelques glorieux éléments issus… de la formation madridista !

Des offensifs de feu caché sous les braises

Cet été, l’Espanyol de Barcelone a connu 14 départs pour 11 arrivées. Un turnover important qui nécessite de trouver un peu d’organisation en ce début de saison. Preuve en est, l’équipe n’a réalisé que 3 tirs cadrés sur les 2 premiers matchs de championnat, le réalisme est cependant là, 2 buts inscrits sur ces 3 tirs. Le club aura de quoi s’inquiéter face à des formations un peu plus solides que le Celta de Vigo et le Rayo Vallecano, ses premiers adversaires. D’autant plus qu’en bon souvenir, c’est bien face à l’Espanyol de Barcelone que les hommes de Carlo Ancelotti avaient assuré le titre l’an passé.

Par ailleurs, la pointe et la réussite de cette attaque est bien connue des amateurs du centre de formation madridista. En effet, avec le transfert libre de Joselu du Deportivo Alavés vers l’Espanyol, le club catalan peut afficher une doublette redoutable avec Raúl de Tomás. Toutefois, l’autre produit de la formation madridista attend un nouveau défi. Avec une valeur marchande de 27 millions d’euros et âgé de 27 ans, Raúl de Tomás cherche une porte de sortie. Annoncé pendant un temps de retour à Madrid, le Séville FC semble également intéressé. Néanmoins, les offres peinent à arriver et le joueur n’a toujours pas officiellement joué cette saison. Une situation décrite ainsi par le directeur sportif du club et relayée par MARCA : « Sa situation sportive n’a pas changé, il n’y a rien de nouveau sur le marché. Il est de l’équipe. Et sur le plan médical, il est toujours hors du groupe. » Pourtant, à eux deux, Joselu et Raúl de Tomás avaient respectivement marqué 14 et 17 buts l’an passé en Liga. Cumulés, ses deux scores les auraient virtuellement placés à la seconde place du classement des meilleurs duos de buteurs de LaLiga, derrière Karim Benzema et Vinícius Júnior.

L’Espanyol de Barcelone, une formation solide et faite pour le championnat

À travers son effectif, on ressent le traumatisme de la descente en seconde division de 2019. Ce dernier paraît particulièrement armé pour le championnat local. D’où vient cette impression ? Car sur les 22 joueurs de son effectif, seulement 5 ne sont pas Espagnols. Avec environ 23 % de joueurs étrangers dans son groupe, le club est très loin de la moyenne de LaLiga (41 %). D’autant plus, avec une moyenne d’âge de 26 ans, le club mise sur la jeunesse pour se rebâtir et faire si possible quelques plus-values à l’avenir. Par ailleurs, un tiers de ses joueurs sont issus du centre de formation. Une statistique forte qui montre l’envie du club de se reconstruire de l’intérieur et d’assurer un maintien aussi stable sportivement qu’économiquement pour le club.

Cet été, le club a aussi fait peau neuve en changeant de direction sportive et d’entraîneur. Ainsi, l’ancien coordinateur des équipes, le Franco-Espagnol Domingo Catoira, a été promu à la tête de la stratégie sportive du club. Un moyen clair de réaffirmer sa confiance en la formation catalane de l’Espanyol. Le nouvel entraîneur, lui, est bien connu des amateurs de beau jeu de LaLiga. En effet, c’est l’Espagnol Diego Martínez qui est arrivé à la tête de l’effectif cet été. Ancien entraîneur de Grenade, il avait promu la formation rouge et blanc en première division. Grâce à un jeu léché, il avait atteint les demi-finales de Coupe du Roi et avait placé le Granada Club de Fútbol à la 7e place du championnat, synonyme de qualification en Ligue Europa. En 2020, il est le premier entraîneur de l’histoire à avoir qualifié une équipe espagnole en Europe l’année de sa promotion dans l’élite. La formation ira même jusqu’en quart de finale de la compétition et s’inclinera face à Manchester United. Si peu de choses sont visibles pour l’instant chez la formation catalane, le meilleur reste sûrement à venir pour eux au vu de leur politique sportive aboutie.

 

Erwan Harzic