La star du match : Vinícius Júnior
Vinícius Júnior n’est pas seulement un artificier du ballon rond : il est le football ! Une bonne humeur contagieuse, des gestes déroutants, un pas de danse léger et insouciant : l’ailier carioca nous donne envie de nous adonner à notre passion. Mais pas de n’importe quelle manière. Aujourd’hui, le numéro 20 madrilène est en train d’absorber les exigences du très haut niveau, tout en conservant son âme d’enfant. Véritable rappel aux jours heureux, le Brésilien atteint tout doucement la plénitude de son football.
Toujours plus mature devant la cage, son ouverture du score sur un service 4 étoiles d’Aurélien Tchouaméni à la 12ᵉ minute vient confirmer sa bonne forme du moment. 2 buts en 2 matchs de Liga, Viní Jr. n’est qu’au début de son ascension. Car oui, bien qu’il soit possible de se dire qu’il a déjà bien entamé sa carrière à Madrid, l’attaquant a encore une marge de progression phénoménale qu’il exploite déjà. En prenant compte de son déclin physique au cours de la seconde période, il n’en reste pas moins dangereux pour autant, et ça aussi, c’est un des signes les plus nets de sa progression.
En plus de ses qualités naturelles, de sa confirmation devant les buts bien qu’il soit capable de bien plus, c’est dans le jeu que Vinícius étonne. Ses combinaisons dans le cœur du jeu, qui ont pour but de le lancer dans la profondeur sur son aile ou dans l’axe, font de plus en plus mouche. Longtemps, le sujet des maux de têtes des supporters du Real Madrid, l’ailier brésilien devient le casse-tête insoluble des défenses adverses. L’Espanyol de Barcelone danse au rythme de la star brésilienne, et n’est pas le premier ni le dernier de la liste du génial ailier carioca.
Les ailes du roi battent autrement
Exit Ferland Mendy, place à David Alaba dans le couloir gauche de la défense. Au poste de latéral, mais l’explosivité d’avant en moins, l’Autrichien réalise une prestation propre qui me renvoie également à mon enfance comme son partenaire de couloir Viní Jr. Juste dans son placement, généreux offensivement, n’hésitant pas à arpenter son couloir, l’expérience de Carlo Ancelotti mérite d’être reconduite. Néanmoins, cela nécessite du temps pour refaire le socle défensif, plus précisément dans la zone gauche qui correspond au triangle formé par Alaba, Kroos et Rüdiger.
Parce qu’un roi a toujours deux ailes pour le porter au sommet, Rodrygo Goes revient à la compétition pour le Real Madrid. Et ça fait un bien fou ! Un vent de fraîcheur offensif pour suppléer un Federico Valverde peu inspiré ce soir, et une galette gratinée comme mamie sait les faire pour Karim Benzema. Entrée encore une fois décisive pour porter la marque à 2-1, le Babygunman s’est distingué dans un rôle de dynamiteur qui lui va si bien.
Même son de cloche pour Eduardo Camavinga, qui participe au regain d’air du Real Madrid durant le temps fort de l’Espanyol de Barcelone. Ses courses vers l’avant, digne de percussions réalisées par un ailier, sont toujours utiles et agréables. À lui de prendre davantage confiance dans cet aspect, qui peut et doit devenir son point fort.
Comment mentionner les ailes du concerné sans évoquer le roi ? Sa majesté Karim Benzema n’est pas en grâce du côté de Cornellà-El Prat. Auteur d’un match loin de ses standards, le Nueve semble fatigué. Pour autant, il arrive à inscrire un doublé, dont un sublime coup-franc dans le temps additionnel. Même s’ils ne sont plus du tout en odeur de sainteté, Mariano Díaz et Marco Asensio auront à terme des rôles primordiaux dans la rotation s’ils n’ont pas vendu d’ici la fin du mercato. Loués pour ses changements par notre rédaction, Carlo Ancelotti joue un numéro de funambule avec les carences de son effectif et ses indésirables. Jusqu’à quand cela pourra tenir ?
Prochain match : samedi prochain à 16h15, réception épineuse pour le premier match de la saison au Stade Santiago Bernabéu, pour y affronter le co-leader de la Liga le Real Betis à l’occasion de la quatrième journée de la Liga.