Le dernier et seul souvenir du Celtic Park, le 5 mars 1980, n’est pas très glorieux pour le Real Madrid. Dans l’histoire du club madridista, le Celtic FC n’a croisé que deux fois le plus grand club européen, c’était lors d’une confrontation aller/retour en quart de finale de la Coupe des clubs champions européens 1979-1980. Nous sommes alors en mars 1980 et le Real Madrid vient d’éliminer successivement le Levski Sofia, puis le FC Porto. Au Celtic FC de se mettre en travers du chemin des rois d’Europe.
Le match aller, au Celtic Park, se déroule parfaitement pour les locaux, car les Écossais s’imposent 2 à 0 grâce à des buts de George McCluskey (52′) et de John Doyle (75′). Mauvais souvenir pour le Real Madrid de cet antre si symbolique du point de vue de l’histoire du football, mais au retour, les Madridistas parviennent à renverser la vapeur en battant les Bhoys 3 à 0 au Santiago Bernabéu. En demi-finale, les hommes de Vujadin Boškov se font éliminer par Hambourg 5-3 au cumulé. Quoi qu’il en soit, 42 ans plus tard, le Celtic FC et le Real Madrid vont recroiser le fer, pour une revanche du club espagnol peut-être.
Un Celtic très en forme depuis le début de saison
Le Celtic, emmené par Ange Postecoglou depuis juin 2021, a disputé 7 matchs depuis le début de saison… et les a tous gagnés ! Un sans faute qui démontre une entame de championnat parfaite, sublimée ce week-end par une victoire sur leur rival historique, les Rangers, à domicile sur le score de 4 à 0. Un écart qui n’avait plus été infligé depuis plus de quatre ans, signe que le Celtic est incontestablement le meilleur club écossais en cette rentrée 2022. Vainqueur de la Scottish Premiership il y a quelques mois, les coéquipiers de Joe Hart semblent prêts et bien partis pour réaliser le back-to-back. Leader après 6 journées, le Celtic aborde cette phase de poules de la Ligue des champions avec sérénité, même si les dernières éditions disputées n’ont pas été très fructueuses.
Le Celtic va jouer la phase de groupes de la C1 pour la première fois depuis la saison 2017-2018. À l’époque, le club écossais avait terminé 3e d’un groupe constitué du PSG, du Bayern Munich et d’Anderlecht. Un an avant, les Bhoys n’avaient pas réussi à faire mieux que la 4e place dans une poule composée du Barça, de Manchester City et du Borussia Mönchengladbach. Plus largement, le Celtic n’a pas atteint les 1/8e de finale depuis 10 ans ! Lors de la saison 2012-2013, il s’était fait éliminer par la Juventus 5-0 au cumulé. Le temps a passé et les Écossais veulent jouer la qualification dans ce groupe F. Le RB Leipzig devrait être leur adversaire principal pour la 2e place.
Des individualités dont le Real Madrid doit se méfier
En défense, le Suédois Carl Starfelt (27 ans) s’annonce être le central qui pourrait causer le plus de problèmes aux attaquants du Real Madrid. Dominant dans les airs, plutôt costaud (1,87 m), le numéro 4 du Celtic est le leader de sa défense et compte bien faire parler son talent dans les deux surfaces. Dans le couloir gauche, un certain Greg Taylor (24 ans), international écossais et plutôt prometteur, capable de se projeter vers l’avant assez facilement, créant du danger aux abords de la surface adverse.
Au milieu de terrain et en attaque, le Celtic possède plusieurs joueurs talentueux. Des offensifs qui ont déjà été décisifs depuis le début de saison. On pense notamment à Liel Abada (20 ans), Kyogo Furuhashi (27 ans), Georgios Giakoumakis (27 ans) et Matt O’Riley (21 ans). Les deux premiers sont sûrement ceux qui méritent le plus d’attention. Le premier est Israélien, joue sur l’aile droite, mais sait également évoluer sur le reste du front de l’attaque. Très bon finisseur (6 buts et 1 passe décisive en 6 matchs de championnat), bon dribbleur, Liel Abada est surtout un joueur doté de capacités physiques au-dessus de la moyenne. Rapide et endurant, il est capable de faire la différence grâce à son accélération dans les petits espaces. Mesurant 1,68 m, pour 68 kilos, Abada est un format de poche redoutable et il devrait faire parler de lui tout au long de la saison.
Quant à Kyogo Furuhashi, il présente un profil différent. Ailier lui aussi, il est l’autre arme redoutable de Postecoglou en attaque. Avec 6 buts marqués en autant de rencontres depuis le début de saison, il est aussi bon finisseur que passeur. Capable de redescendre sur le terrain afin de prendre la position d’un meneur de jeu, Furuhashi est un joueur technique, agile, très endurant, doté d’un gros volume de jeu. Bon dans l’anticipation et dans le jeu sans-ballon, il est un coéquipier exemplaire dans le collectif de son équipe. Il devrait à coup sûr, l’un des joueurs à museler ce mardi soir, au Celtic Park.
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