Face au Rayo Vallecano, le Real Madrid n’a pas le droit à l’erreur

Suivi à la trace par le FC Barcelone, jusqu’alors son dauphin, le Real Madrid s’est fait doubler par ce dernier. Pour cause, Federico Valverde et ses coéquipiers sont les derniers à jouer pour cette 13ᵉ journée de La Liga.

Real Madrid

Deux matchs. Ce lundi 7 octobre, le Real Madrid joue son avant-dernier match avant la trêve internationale dédiée à la Coupe du monde. Face au Rayo Vallecano, c’est même son dernier match à l’extérieur de cette première partie de championnat. Néanmoins, les Madridistas n’auront pas besoin d’aller très loin pour cette 13ᵉ journée de Liga. En effet, seuls quelques petits kilomètres les séparent du stade de Vallecas, également situé à Madrid. Face au 9ᵉ du championnat espagnol, cette confrontation pourrait présenter un intérêt limité dans la course au titre national, et pourtant…

Un Barça qui n’en démord pas

C’est LA plus grande rivalité d’Espagne (et d’Europe ?). Si le FC Barcelone et le Real Madrid se confrontent avec véhémence à chaque Clásico, la lutte se fait aussi indirectement. Mal en point la saison dernière, le FC Barcelone avait laissé le Real Madrid se battre (presque) seul pour le titre. Un Atlético de Madrid apathique ne voulait pas non plus défendre son titre. Parmi les grandes écuries de la péninsule, seul le Séville FC a souhaité tenir tête aux Rois d’Europe. En avril dernier, leur confrontation avait d’ailleurs donné lieu au match de Liga le plus trépidant et haletant de la saison de Carlo Ancelotti et ses hommes.

Désormais, la concurrence reste loin d’être diversifiée. Parmi les 20 prétendants initiaux, le Real Madrid et con rival catalan font largement la course en tête. Bien aidé par une victoire 3 à 1 le 16 octobre dernier, Karim Benzema et ses acolytes avaient conquis le trône. Malheureusement, le récent match nul (1-1) à Girone a offert l’occasion aux Blaugranas de recoller. Une situation qu’ils se sont empressés de concrétiser. Ainsi, pour la première fois depuis la 9ᵉ journée, les Madridistas perdront leur première place s’ils ne s’imposent pas face au Rayo Vallecano. Une hypothèse qui semble bien pénible à seulement deux matchs de la trêve internationale qui durera jusqu’à la toute fin décembre.

Ne pas sous-estimer l’adversaire

Depuis quelques matchs, le Rayo impressionne ! Auteur d’un exercice 2021/2022 déjà convaincant, les Madrilènes paraissent réitérer leurs performances. Mieux encore, le club coaché par Andoni Iraola a gagné au Stade Ramón Sánchez Pizjuán sur le score de 1 à 0 face au Séville FC. Mieux encore, ils avaient arraché un nul inespéré face à l’Atlético de Madrid. En effet, le Rayo chipait deux points au nez et à la barbe des Colchoneros grâce à un but tardif (90+2) de l’indémodable Radamel Falcao.

Dans un collectif bien huilé, les Franjirrojos se dispensent de grandes stars âgées de 36 ans, le club doit se passer de sa dernière recrue estivale : Raúl de Tomás. L’ancien madridista a vu ses multiples intentions de transfert être annulées les unes après les autres. Ayant trouvé un accord avec l’écurie du sud-est de Madrid, il s’était auparavant battu, au sens propre et figuré, avec la direction de son ancien club : l’Espanyol de Barcelone. Même s’ils sont capables de démonstrations offensives, la formation qu’affrontent les Madridistas restent surtout une équipe solide. En conférence de presse, Carlo Ancelotti confirme cette appréhension : « C’est une équipe qui joue bien, notamment à domicile, ils mettent de l’intensité. On essaiera d’en tirer le meilleur de nous-même. »

Des noms à donner pour aller au Qatar

En parallèle, certains joueurs à la tunique blanche ont tout intérêt à se faire bien voir. Entre autres, les mirettes de beaucoup de Français seront posées sur Eduardo Camavinga. En effet, le Français peine à maintenir son niveau quand il est aligné en tant que titulaire. S’il n’a pas déçu à chaque titularisation, ces prestations se doivent de coller plus à celles observées en sortie de banc. À ses côtés, la présence de la pépite Aurélien Tchouameni au Qatar ne devrait pas faire débat. Espérons que les deux joueurs s’aident mutuellement. Les voir briller ensemble pourrait nous offrir un double piston 100 % champion d’Europe pour assurer les arrières de Karim Benzema.

Avec une liste made in Didier Deschamps attendu le mercredi 9 novembre à 20h, l’ancien Rennais n’est pas assuré de partir au Qatar. Cependant, les blessures de ses concurrents en sélection le place dans une dynamique plus que favorable. Moins adapté dans la défense à 3 prônées par les Bleus dernièrement, Ferland Mendy pourrait également faire office de surprise.

 

Erwan Harzic