Le Real Madrid se qualifie pour les huitièmes de finale de la Coupe du Roi, aux dépens de la vaillante formation de Cacereño. La quête pour le sextuplé est encore d’actualité, mais ce match met en lumière tous les soucis d’effectif du Real Madrid.
La star du match : Dani Ceballos
Le milieu espagnol retrouve des couleurs après sa performance en demi-teinte contre le Real Valladolid. Disponible, généreux, et surtout seul élément qui souhaite secouer le cocotier offensivement en première période, le but délivreur de Rodrygo Goes vient d’une percussion de l’ancien du Real Betis.
Eden Hazard une nouvelle fois fantomatique et ayant peur de tirer au but, Marco Asensio définitivement meilleur seulement quand le reste autour est mauvais, ou encore un Álvaro Odriozola décevant et qui sort sur blessure, il est grand temps que l’été arrive pour faire le ménage, et enfin donner des opportunités à nos jeunes pépites tels que Peter González, Vinicius Tobias ou Sergio Arribas.
Se faire peur en Coupe du Roi avec une floppé de jeunes joueurs qui apprennent le métier au haut niveau n’est pas un problème, et on fait preuve de patience dans ces cas-là si le jeu en vaut la chandelle. En revanche, se faire peur et être aussi insipide avec des joueurs d’un certain standing d’un calibre reconnu mondialement est bien plus embarrassant…
Titulaires vs remplaçants : l’écart abyssal
On s’en doute depuis 2019, l’effectif est construit de piètre manière. Déséquilibré, peu qualitatif en termes de profondeur qualitative, les horribles soirées de Coupe du Roi nous rappellent chaque année pourquoi il est plus question de doublé Championnat-C1, que de triplé Coupe-Championnat-C1.
Cacereño ne se procure pas énormément d’occasions franches dans le jeu. Le Real Madrid s’en tire bien, car si la formation d’Estrémadure avait réglé la mire, l’issue aurait été tout autre. Malgré leur manque de réalisme dans le dernier geste, Cacereño domine physiquement le Real Madrid. Que ce soit dans l’intensité, dans l’engagement, et même par séquences dans l’expression collective et l’élaboration du jeu, le club de Cáceres fait plus que déranger des individualités qui annonçaient l’été dernier que 2022-2023 serait leur saison.
Le Real Madrid subit encore. Dans les grandes affiches, ce n’est pas un problème. Mais en Coupe du Roi face à une modeste formation de Cacereño, en quatrième division espagnole, se faire autant rentrer dedans est aberrant. Devoir s’en remettre aux titulaires comme Federico Valverde et Antonio Rüdiger, ne pas pouvoir les préserver pleinement sur les 90 minutes du match traduit le mal profond de cet effectif.
La Coupe du Roi est de loin la compétition la plus difficile à aller chercher cette saison pour le Real Madrid. Non pas pour une question de compétitivité, mais pour une question de mentalité. Tout rafler, et ne rien négliger, même la coupe dont on se désavoue le plus. Malgré la qualification acquise, la quête du sextuplé amène une question à se poser : combien de temps le club peut tenir dans de telles conditions ?