Carlo Ancelotti est à un tournant crucial de la deuxième escale de sa carrière au Real Madrid. Le titre en Liga étant quasiment perdu, la Casa Blanca doit impérativement remporter la Copa del Rey et surtout la Ligue des Champions, afin que son entraîneur emblématique continue l’aventure au moins jusqu’à la fin de son contrat, qui expire le 30 juin 2024.
Après la brillante victoire 6-0 des Merengues face à Valladolid, lors de la 27e journée de Liga, Guti, ancienne légende du club et désormais commentateur chez DAZN, a fait part à Carlo Ancelotti de son inquiétude sur son avenir. Mais le Mister l’a rassuré rapidement, avec cette énième déclaration d’amour au Real Madrid : “Tu me vois inquiet ? J’aime Madrid autant que toi !”. Et pour continuer cette romance avec son équipe de cœur, l’entraîneur italien sait pertinemment qu’il doit remporter au moins un trophée majeur.
Éviter une hégémonie nationale du rival catalan
Le Real Madrid affrontera une fois de plus le FC Barcelone, mercredi prochain au Camp Nou, lors de la demi-finale retour de la Copa del Rey. S’étant inclinés 0-1 au match aller, les Madrilènes devront renverser la situation, face à un adversaire qui les a battus trois fois en quatre matchs cette saison, pour accéder à la finale et jouer le titre contre le vainqueur de l’autre confrontation entre l’Athletic Bilbao et Osasuna.
En conférence d’après-match, Carlo Ancelotti a d’ailleurs fait part de sa détermination pour relever ce défi, en déclarant que ses joueurs et lui-même “sont prêts et ne pensent qu’à gagner mercredi”. D’autant plus que Don Carlo connaît la recette en Copa del Rey… Il est le dernier entraîneur du Real à avoir remporté la compétition. C’était en avril 2014, face à ce même Barça, à Mestalla, sur le score de 2 buts à 1.
Et reproduire cette performance cette saison, permettrait d’éviter une domination totale des Blaugranas sur la scène nationale (Le Barça a déjà remporté la Supercoupe d’Espagne face au Real Madrid, sur le score de 1-3, et s’envole vers une 27e Liga.) et d’atteindre la barre symbolique des 20 victoires dans cette coupe très importante pour le club.
A por la Decimoquinta
Une semaine après ce match capital, la Maison Blanche fera face à son destin dans sa compétition préférée, où elle a réalisé tant d’épopées historiques. Et pour tenter de remporter sa deuxième Ligue des Champions d’affilée, le Real Madrid défiera encore Chelsea, une nouvelle fois en quart de finale.
Si la double confrontation paraissait équilibrée la saison passée, le Real fera figure de favori les 12 et 18 avril prochain, face à des Blues en pleine crise, seulement onzième de la Premier League et à douze points de la quatrième place. Des résultats qui ont entraîné le limogeage de l’entraîneur, Graham Potter, hier après-midi.
Carlo Ancelotti ne fera aucun cadeau au club qu’il a entraîné de 2009 à 2011, car ramener une quinzième Coupe aux grandes oreilles aux Madridistas accentuerait un peu plus sa légende, déjà bien forgée par la mythique Décima de 2014. Ce titre lui permettrait d’une part, de sentir le parfum d’une troisième saison consécutive, et d’autre part, de poursuivre son idylle avec Los Blancos.
Carlo Ancelotti le répète sans cesse : le Real Madrid est son club de cœur et il souhaite y rester jusqu’à ce que Florentino Pérez en décide autrement. Mais pour cela, le natif de Reggiolo, en Italie, serait bien inspiré de faire le doublé Ligue des Champions – Copa del Rey, comme lors de sa première saison au club en 2014.
A contrario, si cet exercice se solde par une saison blanche, Carlo Ancelotti sera sans doute licencié. Une expérience qu’il a déjà connue lors de la saison 2014-2015. Pour éviter de revivre ce mauvais souvenir, le coach italien doit réaliser ce qu’il sait faire de mieux : mener son équipe vers la victoire finale.