Quel rôle pour Tchouaméni en 2023-2024 ?

par | 22/07/2023 - 19:07 | 0 commentaires

Après une première saison en demi-teinte, un questionnement s’impose sur la situation d’Aurélien Tchouaméni. Le Français a impressionné puis décliné au fil des mois, se voyant même perdre sa place de titulaire et à certains moments devenir le troisième choix pour son poste.

En envisageant un retour à 100 % de ses capacités, quel statut et quel rôle pourrait occuper Tchouaméni la prochaine saison dans cette féroce compétition qui attend les sept milieux de terrain du Real Madrid ?

Que retenir de sa première saison sous le maillot blanc ?

Remplacer une icône comme Casemiro n’est pas un défi à la portée du premier venu. Malgré cela, Tchouaméni a montré dès les premières rencontres à son coach et à tous les Madridistas qu’il pouvait s’imposer comme une pièce maîtresse du milieu de terrain… avant une soudaine baisse de forme à la mi-temps de la saison. Mais quelles sont les raisons de ce déclin ?

Plusieurs éléments entrent en compte. Tchouaméni a tout d’abord connu une année poussive sur le plan physique. Dix, c’est le nombre de rencontres manquées par l’ancien Monégasque durant la saison à cause de blessures. Alors que son corps le laissait plutôt tranquille jusqu’à fin 2022, plusieurs soucis musculaires sont venus entraver sa continuité.

Aurélien Tchouaméni avec le Real Madrid (Icon Sport)

À son retour du Mondial qatari, le Real Madrid a retrouvé un Tchouaméni moins en confiance, jouant de manière beaucoup moins ambitieuse et avec une présence physique bien moins assumée que sur ses premiers mois. Qu’en sera-t-il pour sa deuxième saison ?

La carte à jouer pour Tchouaméni

Si l’effectif actuel reste inchangé jusqu’au premier septembre, la pénurie d’attaquant pourrait faire la part belle aux milieux de terrain pour les mois qui viennent. Carlo Ancelotti l’a récemment évoqué, un nouveau système de jeu n’est pas à exclure et le onze Madrilène pourrait en effet laisser une place à un quatrième joueur dans l’entre jeu si le club ne recrute pas de nouvel attaquant.

À imaginer même que le 4-3-3 persiste, la non venue d’un offensif ferait de Fede Valverde le premier choix pour démarrer sur l’aile droite et, par effet domino, cela libérerait une place pour un autre milieu.

Comment optimiser ses capacités ?

Lorsqu’il est en forme, Tchouaméni est sans doute le milieu de terrain qui apporte le plus de stabilité dans l’entrejeu madrilène. Sa solidité et son sens de l’anticipation font sûrement de lui le meilleur profil pour protéger la défense centrale et par conséquent le choix numéro un pour commencer une rencontre comme seule pointe basse dans un 4-3-3, comme sa première demi saison l’a montré. Mais que se passerait-il si le poste de sentinelle disparaissait de la composition d’Ancelotti ?

Un système alignant deux milieux centraux au lieu d’un 6 nécessite des joueurs polyvalents, capables de s’adapter aux mouvements de chacun. Lorsque l’un des deux milieux décide de se projeter, l’autre doit pouvoir le couvrir efficacement et vice-versa. À ce jeu-là, Tchouaméni n’a pas encore montré qu’il était aussi polyvalent que certains de ses coéquipiers.

Aurélien Tchouaméni avec le Real Madrid (Icon Sport)

Alors qu’Eduardo Camavinga et Fede Valverde ont pu être baladés à plusieurs postes par Ancelotti sur le rectangle vert, Tchouaméni, lui, n’a jamais quitté son poste de milieu défensif sous la tunique blanche. Ceci montre que le tacticien italien ne lui fait pas encore confiance pour lui confier une tâche plus créative.

Nous pourrions ajouter à cela l’arrivée de Jude Bellingham, un milieu de terrain versatile avec un goût prononcé pour l’offensif, mais qui possède également des grandes qualités de récupération.

Une variable d’adaptation tactique

Mais au-delà de la feuille de match, la titularisation ou non du Français se basera évidemment sur les performances du joueur, mais aussi sur le style que Carlo Ancelotti décidera d’adopter.

La perte de Karim Benzema, maître de l’animation offensive depuis son explosion à la Casa Blanca, fera de la nouvelle ligne offensive une attaque moins créative et sans doute plus verticale. Chose qu’il faudra donc compenser au milieu par de l’inventivité et de la technique tout en garantissant l’équilibre nécessaire.

Le Real Madrid a désormais la chance de pouvoir compter sur un milieu de terrain fourni qualitativement et quantitativement. L’année à venir sera sans doute celle où le noyau composé de Luka Modrić et Toni Kroos depuis 2014 va définitivement se briser et laisser sa place à la relève. Carlo Ancelotti aura de quoi adapter son onze en fonction des enjeux, mais aussi en fonction du profil de l’adversaire.

Aurélien Tchouaméni et Eduardo Camavinga (Icon Sport)

Face à un bloc bas et resserré comme on peut en trouver en Liga, un profil solide et stabilisateur comme Tchouaméni sera peut-être relégué au profit d’un milieu plus fin techniquement, capable de trouver la brèche dans les petits espaces.

Cependant, dans une rencontre où les Merengues devront souffrir face aux offensives oppressantes et efficaces des meilleurs clubs d’Europe, la présence d’un Tchouaméni à son niveau pourrait vite s’avérer cruciale.

 

Noah Beer

Home
Chrono