Victoire inespérée au Clásico : les damnés de Séville offrent la victoire au Real Madrid

par | 29/10/2023 - 16:10 | 0 commentaires

Le Real Madrid s’est imposé à Barcelone face à son principal concurrent pour le titre (1-2). Même si cette victoire n’est pour l’instant pas déterminante pour l’obtention de LaLiga, elle permettra aux hommes d’Ancelotti de poursuivre leur parcours avec le plein de confiance. Bien plus, cette rencontre va lui permettre prendre conscience des lacunes qui lui reste à combler.

Un Real Madrid surpris tactiquement par le Barça

En première mi-temps, le Real Madrid a passablement souffert des sorties de balle de la défense catalane. Le fait que Ter Stegen participe à l’élaboration des actions n’a pas permis à Rodrygo, Viní Jr. et Bellingham d’effectuer un pressing efficace. Le premier rideau étant facilement franchi, c’est logiquement que Carvajal et ses coéquipiers ont reculé sur le terrain.

Cet état de fait a eu pour corollaire que Valverde se soit retrouvé au poste de latéral droit une bonne partie de la première période étant donné qu’il n’était pas rare que le Barça se retrouve en supériorité numérique en phase offensive. Le premier but encaissé provient d’un pressing mal coordonné et trop peu agressif de Viní Jr et Bellingham.

Dans ces circonstances, Kroos et Tchouaméni se retrouvaient souvent en retard sur leur adversaire direct et ont logiquement commis des fautes. D’autant plus que le double pivot Gavi-Gundogan a offert une prestation de haut niveau. Malgré cela, le FC Barcelone n’est pas parvenu à se montrer réellement dangereux après l’ouverture du score, probablement en raison du niveau insuffisant de son trio d’attaque pour un match de cet enjeu.

Du côté offensif, le Real Madrid s’est montré bien trop prévisible et pas assez tranchant. Le fait que Bellingham soit contraint de prendre l’axe en l’absence d’un pivot devant lui contribue selon nous au fait qu’il ne soit pas en mesure d’être le joint indispensable entre le milieu et l’attaque.

Eduardo Camavinga lors du Clasico (Icon Sport)

Eduardo Camavinga lors du Clasico (Icon Sport)

Un changement de dynamique patent en deuxième période

L’inversion de la tendance susmentionnée s’est faite en deux temps. Premièrement, l’entrée de Camavinga suite à la blessure de Mendy a signifié un changement notable. En effet, le jeune Français, bien plus dynamique et percutant que son compatriote, n’a pas hésité à apporter le surnombre en phase offensive pour le Real Madrid avec pour conséquence que les hommes de Xavi avaient un joueur supplémentaire à marquer.

Deuxièmement, les entrées de Modrić et Joselu ont apporté plus de cohérence et de cohésion à l’équipe. La deuxième cité, bien que peu à son affaire, a été utile par son profil. Dès son entrée en jeu, sa présence auprès des centraux catalans a permis de fixer ces derniers et de libérer des espaces pour ses coéquipiers de l’attaque.

Quant à Modrić, outre sa justesse technique et sa vista, son profil différent de Kroos a littéralement modifié l’animation de l’équipe. Alors que l’Allemand reste passablement figé sur le côté gauche du milieu de terrain, Lukita est beaucoup plus mobile ce qui offre à ses coéquipiers d’autres lignes de passe et permet à Valverde d’être plus libre dans son positionnement et de se projeter en attaque. L’action du but victorieux en est un exemple probant.

Il est assez curieux de remarquer que Camavinga et Modrić sont les grands instigateurs de l’inversion de la tendance du match d’hier côté Real Madrid alors que leur entrée à Séville une semaine plus tôt avait clairement prétérité l’équipe. Déjà auteurs d’une très bonne performance durant la semaine à Braga, les deux joueurs sont encore montés en puissance.

Même si les postes auxquels ils sont entrés sont différents que face à Séville, il convient de saluer leur résilience et leur force mentale pour faire oublier leur contre-performance d’il y a une semaine. C’est de bon augure pour le Real Madrid eu égard à l’absence de 6 à 8 semaines de Tchouaméni.

 

Gjon Haskaj

Home
Chrono