Le Real Madrid entame sa campagne de Ligue des champions avec une victoire disputée 3-1 face au VfB Stuttgart au Santiago Bernabéu. Les hommes d’Ancelotti sont venus à bout des Allemands grâce à des buts de Mbappé, Rüdiger et Endrick.
Thibaut Courtois, sauveur du Real Madrid
Élu homme du match, le gardien belge continue de rappeler au reste du monde qu’il est le meilleur sur cette planète à ce poste. En première mi-temps, Courtois a tout bonnement écœuré l’attaque du VfB Stuttgart en remportant deux face-à-face et en étant impérial sur les frappes plus lointaines. La seule fois où il était battu, sur une frappe déviée par Carvajal, il voit le ballon s’écraser à nouveau sur la barre, comme à trois reprises lors du dernier match contre la Real Sociedad.
Sa réussite exceptionnelle l’a lâché le temps d’un corner sur une tête d’Undav où il ne peut rien. Mais, même sans clean sheet, sa performance marque à nouveau les esprits et il continue de s’inscrire comme étant un gardien à part. À part, grâce à son style et ses mensurations bien sûr, mais surtout par son niveau stratosphérique sous le maillot du Real Madrid.
Rodrygo, mis dans l’ombre pour prendre la lumière
Souvent oublié comme dans les 30 nominés au Ballon d’or ou sur le visuel d’avant match de son club, le Brésilien a répondu de la plus belle manière. Dans sa compétition fétiche, où il a plus de passes décisives que Ronaldinho et plus de buts que Cruyff, Rodrygo a à nouveau fait parler son talent. Passeur décisif au retour des vestiaires pour le désormais inévitable Kylian Mbappé, l’oublié de l’attaque s’est montré le plus offensif à plusieurs reprises.
Entre ses dribbles et coups de rein incisifs en première période et ses cavalcades avec plus d’espaces en seconde mi-temps, beaucoup ont été surpris de le voir sortir à la 76ᵉ minute tant il était virevoltant. Il finit la rencontre avec une passe décisive évidemment, mais aussi avec 100 % de dribbles réussis, 5 duels remportés sur 9 et 3 passes clé. Un presque homme du match en somme.
La victoire certes, mais sans la maîtrise
Malgré les percées de Rodrygo et le but fou d’Endrick en fin de rencontre, le Real Madrid n’a pas fait vibrer son public ce mardi soir. On le sait, l’ADN du club est de gagner avant tout et c’est chose faite. Mais derrière les trois points se cachent de nombreuses limites tactiques et même techniques sur le rectangle vert. Le retour de Bellingham a permis de retrouver un joueur supplémentaire, dans la surface sur les centres et entre les lignes à la construction, ce qui est un bon point.
Néanmoins, que ce fut dur pour le Real Madrid d’atteindre ne serait-ce que le milieu de terrain face à un Stuttgart magnifiquement organisé. Entre l’absence totale de prises de risque des latéraux Vazquez et Mendy et le manque d’idées complet de la sentinelle Tchouaméni, c’est sur Carvajal, défenseur central de secours, que le poids de relance s’est retrouvé. Poids qu’il a su porter au mieux, certes. Mais avoir un défenseur central de fortune qui doit être la clé à chaque relance pour parvenir à toucher les quatre fantastiques devant, ou Valverde dans une position intéressante, n’est pas normal.
Et au-delà d’un milieu de terrain chancelant, ce Real Madrid a une autre faiblesse bien connue : le jeu aérien. Offensivement, Tchouaméni puis Rüdiger ont été trouvés sur corner et cela a fini par faire mouche sur une offrande de Luka Modrić. Mais défensivement, l’attentisme sur les seconds ballons aériens a encore coûté un but sur corner défensif, tout en laissant l’impression que le Real Madrid d’Ancelotti n’a pas progressé d’un poil là-dessus depuis trois saisons.
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