Le spectateur neutre de ce Valence – Real Madrid a assurément dû être ravi du scénario de cette rencontre sachant que Valence menait encore à la marque à la 84ème minute et qu’après les deux réalisations du club de Chamartín, les locaux auraient pu égaliser lors de leur dernière action de jeu avec un peu plus de chance.
Du côté du madridisime, l’ascenseur émotionnel a été au rendez-vous durant ce match avec un dénouement heureux. Le défi dès maintenant pour ledit madridisme (joueurs et staff technique compris) reste de basculer très rapidement sur la rationalité, faute de quoi, le Real Madrid pourrait aller au -devant de sérieuses déconvenues sur ce mois de janvier marathon.
Face à une adversité disciplinée mais pas à la hauteur de l’événement, les hommes de Carlo Ancelotti ont débuté la rencontre sur un train sénatorial et avec insuffisamment d’intensité.
Le ballon mettait trop de temps à être transmis, et si Bellingham et Ceballos peuvent être blâmés en première période par rapport au fait susmentionné, ils n’ont que peu été aidés par le trio d’attaque qui s’est montré bien trop statique et prévisible pour perturber l’arrière-garde adverse.
Le trio en question est retombé dans ses travers en coordonnant mal son pressing entre lui ainsi qu’avec la ligne du milieu. Il est parfaitement audible que les joueurs ne puissent pas initier chaque rencontre avec la même intensité. Dès lors, il incombe à l’entraîneur de faire en sorte d’effectuer suffisamment de rotation pour que chacun se sente concerné.
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Jude Bellingham a fait preuve de beaucoup de sang froid pour tromper la vigilance du portier adverse et donner la victoire au Real Madrid (realmadrid.com).
Le Real Madrid défaillant sur les espaces offensifs
Les entrées de Camavinga, Brahim Díaz et Modrić ont été salvatrices et à notre sens, Dani Ceballos n’a pas profité de la continuité qui lui a été offerte. La concurrence avec Camavinga en cette deuxième partie de saison promet d’être haletante.
Du côté tactique, le Real Madrid doit impérativement réaliser qu’il existe des lacunes profondes dans son jeu. Le résultat n’est qu’un cache-misère de ce qui a été proposé.
Le Real Madrid a été meilleur et plus dangereux offensivement à 10 joueurs de champ qu’à 11. Cet était de fait illustre une mauvaise gestion des espaces de la part des trois offensifs et laisse ouverte la question de la pertinence d’aligner les trois attaquants en même temps suivant le contexte. À eux de nous faire mentir dès les prochaines rencontres.
Le Real Madrid a donc bénéficié de réussite pour obtenir une victoire ô combien importante dans l’optique de la Liga. Il est désormais leader du championnat espagnol alors qu’il était dans les cordes il y a plusieurs mois.
Le club merengue doit cependant réaliser que la performance collective à Valence demeure mauvaise. Ancelotti doit s’ingénier à travailler sur les points perfectibles. Ce qu’a vécu le Real Madrid jusqu’ici cette saison démontre qu’un avantage au classement, conséquent ou pas, peut se révéler éphémère.