Le Real Madrid a sombré une fois de plus face à son rival. Dimanche soir, à Montjuic, le FC Barcelone s’est imposé 4-3 dans un Clásico spectaculaire face aux hommes d’Ancelotti. Cette défaite, la quatrième consécutive contre les Blaugranas cette saison, scelle pratiquement le sort de la Liga.
Le bilan est implacable : quatre matchs, seize buts encaissés, zéro réaction. Après la Supercoupe, la Copa du Roi, et le match aller, c’est une humiliation de plus pour un Real en souffrance. À l’arrivée des joueurs à Valdebebas, des supporters les ont accueillis par des insultes et des banderoles de colère.
Pour autant, Fernando Morientes, ancien attaquant merengue et désormais consultant pour la COPE, refuse de faire d’Ancelotti le bouc émissaire. « L’équipe n’a pas été conçue par l’entraîneur », rappelle-t-il. Blessures, manque d’expérience en défense, improvisation tactique : selon lui, les failles étaient présentes dès le départ.
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Le cycle d’Ancelotti s’achève, des choix à revoir
Morientes met plutôt en cause la gestion sportive globale : « Certains joueurs ont été encensés trop tôt, alors qu’ils n’ont rien prouvé ». Il regrette aussi les attentes excessives autour de certains cadres, comme Mbappé, critiqué pour ses lacunes défensives malgré ses buts. Quant aux critiques des supporters, il les juge hypocrites : « Ces mêmes gens fêtaient la Ligue des champions il y a deux mois ».
Pour lui, ce Clásico n’est que le révélateur d’un chantier plus profond. Après le départ d’Ancelotti Real Madrid devra tourner la page, reconstruire intelligemment et éviter les erreurs d’un effectif déséquilibré.
Léo Seguin