Pas un seul trophée majeur à l’horizon pour le Real Madrid : ni Liga, ni Ligue des champions, ni Coupe du Roi. Pire encore, les Merengue ont essuyé quatre revers consécutifs face à l’ennemi barcelonais, encaissant 16 buts pour seulement 7 marqués, du jamais vu depuis la saison 1982-1983. Une série noire qui illustre le déclin brutal d’un collectif longtemps considéré comme intouchable.
Les absences se sont enchaînées : Carvajal, Militão, Alaba, Mendy, Rüdiger… Tous hors de combat à un moment crucial de la saison. À cela s’ajoutent des tensions internes entre le staff médical et les joueurs, et un immobilisme du club lors des deux mercatos qui a fini de plomber un groupe en détresse, d’après The Athletic.
Carlo Ancelotti, entraîneur le plus titré de l’histoire du club, s’apprête à quitter le Real Madrid pour prendre la tête du Brésil après quatre années contrastées. Il laisse derrière lui un vestiaire épuisé et un projet sportif à repenser de fond en comble.
L’heure du renouveau pour le Real Madrid
À Valdebebas, les critiques grondent : chants hostiles, sifflets, appels à la démission de Florentino Pérez… Même Kylian Mbappé, malgré son triplé légendaire et un record de 39 buts pour sa première saison, n’a pas pu stopper l’hémorragie. La gifle infligée par Barcelone restera dans les mémoires : jamais un rival n’avait inscrit 16 buts contre le Real Madrid en une seule saison de Clásicos.
Les supporters, eux, espèrent un mercato à la hauteur des ambitions du Real Madrid. À un mois de la Coupe du monde des clubs, l’urgence est là : relancer un projet clair, renforcer chaque ligne et retrouver l’ADN conquérant qui a forgé les plus grandes épopées du club.
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Une défense à reconstruire
Au-delà du départ d’Ancelotti, c’est toute la ligne défensive qu’il faut reconstruire. Malgré l’espoir suscité par l’arrivée potentielle de Trent Alexander-Arnold, toujours non officialisée, le Real Madrid n’a pas réussi à signer de défenseur central après l’échec du dossier Yoro. Une situation incompréhensible alors que l’effectif était déjà en difficulté dans ce secteur.
Xabi Alonso, fortement pressenti pour reprendre les rênes cet été, est actuellement en discussion avec le club. Il devra reconstruire un bloc défensif cohérent, avec des profils adaptés aux exigences du haut niveau. Valverde repositionné piston droit, Tchouaméni baladé en défense centrale, Fran García dépassé, Asencio relégué au rang de joker : les choix d’urgence ont souligné les lacunes structurelles de l’effectif.
Selon The Athletic, un cadre aurait lâché en interne : « C’est la faute du club. » Et cette fois, difficile de lui donner tort.
Léo Seguin