Le match 1 avait donné le tempo. Mais ce match 2 a totalement accéléré le rythme de ses finales de Liga Endesa. Dimanche dernier, cette joute entre Real Madrid et Valencia Basket est rentrée dans une tout autre dimension. Fini les garbage times, finies les 20 points d’avance au début du dernier quart-temps. Non, là, l’Espagne connait un affrontement entre deux immenses équipes synonyme d’émotions uniques.
Menés de deux points à huit petites secondes du coup de sifflet final, chez eux à la Movistar Arena, les Madrilènes se trouvaient dos au mur. Une quasi-première depuis plus d’un an et 30 victoires consécutives à domicile. Et qui d’autre que le vétéran, la légende, le dorénavant joueur avec le plus de finales disputées en Liga, pour offrir une prolongation au sien. Sergio Llull a porté le Real Madrid de toute sa classe vers un triomphe précieux.
À désormais une marche de sa 38ème couronne, le Real Madrid a conclu du mieux possible ce séjour dans la capitale espagnole. À Valence pour maximum deux rencontres, les hommes de Chus Mateo comptent bien plier bagages aussitôt arrivés. Mais au vu de ce match au scénario hollywoodien, le champ des possibles reste encore infini.
Le Real Madrid au bord du gouffre
Après une minute de silence en hommage à Sergio Nieto, dit premier socio de l’histoire de la Casa Blanca, les Madrilènes ont choisi cette fois-ci de commencer tambour battant. Défense, rebond et isolation. Tel était la recette de ce 11-2 d’entrée. Shoot à foison depuis le parking de la Movistar Arena conjugué à un rythme soutenu. Tel a été la réponse des Valenciens pour recoller 22-25 au terme de ce premier quart-temps.
Une vague sur laquelle a continué de surfer des visiteurs décidément adroit derrière l’arceau. 3 possessions de retard plus tard, les Merengues ont enfin décidé d’activer le champignon. Avec Garuba ainsi que Bruno Fernando derrière et le duo Campazzo – Musa au volant, la voiture Blancos n’a pas perdu de temps avant de rattraper son retard. Et ce jusqu’à prendre l’avantage à la pause (48-45).
Puis les paniers se sont enchaînés au retour des vestiaires. Les deux antagonistes de l’après-midi se répondaient du tac au tac. Arrivé dans le dernier quart-temps, seul un point séparait les visiteurs des locaux. Enfin ça, c’était au début. Car soudainement, le Valencia Basket décide de mener la danse. Les hommes de Chus Mateo ne parvenaient plus à suivre le tempo, si bien qu’à 6 minutes du terme, les Valenciens mènent de 9 points.
Le réveil de l’ogre madrilène
C’est terminé. La messe semble dite. À un tel niveau, trois possessions d’écart riment avec retard irrattrapable. Mais les Merengues en ont alors pleinement conscience : si Valence est parvenu à engranger une telle avance, pourquoi Madrid ne serait-il pas capable de faire de même ?
Derrière, Tavares met les barbelés autour de la raquette. Devant, Feliz et Campazzo s’occupent de lâcher les roquettes de loin. Résultat, le Real Madrid aura le droit à son money-time. À 30 secondes de la fin, López-Aróstegui donne un shoot d’avance aux visiteurs. Plus qu’un stop sépare le Valencia Basket de repartir à la maison avec 1 match dans ses valises. Un dénouement qui n’est pas du goût du capitaine Merengues Sergio Lull. Après avoir conservé le ballon, le voici en train de pénétrer dans le périmètre accompagné d’un magnifique lay-up. 89 – 89 : les deux équipes iront en prolongation.
Oui, même si cela ne va pas trop se voir sur le parquet, deux équipes ont bien joué les cinq minutes supplémentaires. La raison ? Le Real Madrid Neva cette fois-ci laissé aucune chance au Valencia Basket. Tavares et Henzoja ferment la boutique avant que Feliz vienne activer l’alarme.